« L’Église ne se bâtit pas sur des pierres et du ciment, mais sur le dévouement et le témoignage des fidèles. Elle ne se construit pas d’abord avec des briques, mais dans des cœurs ouverts à Dieu. La communauté n’est pas faite de murs, elle est nous-mêmes, lorsque nous nous engageons, lorsque nous témoignons de notre foi », a-t-il expliqué.
Il a insisté sur le fait que bâtir la paroisse exige un engagement visible dans la vie quotidienne, des relations fraternelles et une ouverture aux autres.
« Transformer la paroisse, c’est transformer les relations humaines. La paroisse attend de vous votre enthousiasme, votre solidarité et votre engagement », a dit l’évêque combonien.
Face aux conflits personnels et aux crises de leadership qui freinent la croissance de l’Église, il a rappelé qu’« il n’y a pas de propriétaires de l’Église ».
« Il n’y a pas d’évêques ni de responsables au-dessus de la liturgie ou des groupes. Le curé est responsable parce que l’Église lui a confié ce ministère. Nous devons obéir », a-t-il souligné, ajoutant que « l’unité de la paroisse dépend du respect des orientations pastorales et de l’intégration des autres. La voix principale dans une paroisse est celle de la personne à qui l’Église a confié la mission : le curé et son vicaire. »
Mgr Bogaio a également dénoncé les attitudes d’exclusion et les fermetures de cœur dans certains domaines de la vie paroissiale, insistant sur le fait que l’accueil des autres est essentiel pour que la communauté devienne un véritable espace de communion.
« Il n’y a pas de pauvres ou de riches. Tous sont égaux. Et chacun doit avoir sa place », a-t-il déclaré.
Mettant en garde contre l’individualisme et l’autosuffisance spirituelle, il a ajouté : « Le service paroissial n’est pas un espace de promotion personnelle, mais de don et d’humilité. Nous travaillons parce que chacun a sa place. »
Il a invité les fidèles à vivre trois attitudes fondamentales pour bâtir une communauté vivante et forte : « La sagesse pour discerner le bon chemin en Église, la fraternité pour intégrer et marcher ensemble, et un engagement radical à suivre Jésus avec courage et cohérence. »
« La paroisse grandit dans l’espérance et la foi, mais il manque encore une étape décisive : la pratique concrète de la charité. Assumons l’engagement de la charité. C’est l’un des services dont nous avons le plus besoin ici », a-t-il insisté.