Un diocèse catholique congolais annonce une semaine de commémoration pour le 25e anniversaire de la mort de son évêque

Le 30 septembre, les participants marqueront également la Journée africaine de la Bible par des messes spéciales et la clôture du mois consacré aux Écritures. Le 1ᵉʳ octobre, le « Colloque Kataliko » s’ouvrira officiellement par une messe au Mont Thabor.

Le 3 octobre seront célébrées des liturgies commémoratives dans des sanctuaires clés, en plus d’autres événements. Le lendemain sera consacré à des concerts, expositions et ventes de « produits Kataliko ».

La commémoration se conclura le 5 octobre par une solennelle célébration eucharistique présidée par Mgr Paluku à la cathédrale Mater Ecclesiae du diocèse de Butembo-Beni, suivie, le 7 octobre, d’une évaluation de la semaine.

Né en 1932 à Lukole, dans le territoire de Lubero, Mgr Kataliko fut ordonné prêtre à Rome en 1958 et consacré évêque en 1966.

Pendant 31 ans, il dirigea le diocèse de Butembo-Beni avant d’être nommé archevêque de Bukavu en avril 1997.

Le 4 octobre 2000, Mgr Kataliko est décédé dans un hôpital près de Rome à l’âge de 68 ans.

Connu comme un « symbole de résistance » durant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de la RDC, son décès est survenu quelques semaines seulement après avoir été autorisé à regagner Bukavu, à l’issue de plusieurs mois d’exil forcé.

Mgr Kataliko avait été expulsé par la rébellion de Goma et confiné à Butembo pendant sept mois, interdit de retour dans son archidiocèse. Le groupe rebelle l’accusait d’attiser la haine ethnique contre la population tutsie et de fomenter une révolte contre l’occupation étrangère. Sa position ferme contre l’occupation rwandaise de l’Est du Congo avait toutefois fait de lui une voix puissante de résistance non violente.

Durant son exil, l’archidiocèse de Bukavu, soutenu par un vaste réseau d’associations, avait organisé des chaînes de prière, des sit-in paroissiaux et même une « grève des messes » pour exiger son retour.

Au-delà de son rôle pastoral, il était largement respecté comme promoteur du développement. Parmi ses nombreuses contributions figurent la fondation de l’Université catholique du Graben à Butembo, l’amélioration de l’habitat et la construction de routes rurales d’accès.