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Au Gabon, le "rite d'ouverture de la porte" dans les cathédrales pour marquer la reprise du culte public

La cathédrale Sainte-Marie de Libreville au Gabon. Domaine public La cathédrale Sainte-Marie de Libreville au Gabon.
Domaine public

La reprise du culte public dans les églises catholiques du Gabon, prévue pour le dimanche 25 octobre, sera marquée par le "rite d'ouverture de la porte sainte" dans toutes les cathédrales de la nation d’Afrique centrale, ont annoncé les membres de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG) à l'issue de leur assemblée plénière extraordinaire.

Dans leur déclaration collective datée du dimanche 4 octobre et partagée avec ACI Afrique, les membres du CEG expliquent la raison de l'événement du 25 octobre qui verra la réouverture des lieux de culte depuis le mois de mars. 

" Après la fermeture d'une église opérationnelle, même pour une juste cause, et pendant longtemps, alors que les ministres ordonnés et les fidèles sont disponibles, il convient de procéder à sa réouverture par un rite spécial, précédé d'un temps de jeune, de prière, et d'aumône", expliquent les évêques dans leur déclaration collective signée par le président de la CEG, Mgr Mathieu Madega.

Ils ont annoncé : " Le dimanche 25 octobre 2020, en la fête de la Dédicace des églises consacrées, nous, vos evêques, célébrerons la Passion du Seigneur comme un grand acte pénitentiel dans chacune de nos Cathédrales avec le "Rite d'ouverture de la Porte Sainte."

Les évêques disent que l'objectif du rite est "d'implorer la miséricorde de Dieu sur notre nation et tous ses habitants".

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Les lieux de culte au Gabon ont été fermés à la mi-mars lorsque la nation centrafricaine a enregistré son premier cas de COVID-19.

En septembre, le ministre de l'intérieur du Gabon a mis en garde les chefs religieux du pays contre la réouverture de leurs lieux de culte respectifs sans autorisation du gouvernement, en disant qu'il y aurait des conséquences.

"Toute attitude qui ressemble à un défi à l'autorité publique ne sera pas tolérée", a déclaré le ministre Lambert-Noël lors d'une conférence de presse le 26 septembre, précisant toutefois qu'il n'y a pas de conflit entre les chefs religieux et le gouvernement.

L'assouplissement progressif des mesures préventives COVID-19 au Gabon a commencé le 30 juin. Le pays a enregistré au moins 8 797 cas de pandémie, dont 54 décès et 8 067 guérisons.

Dans leur déclaration collective du 4 octobre, les évêques du Gabon remercient Dieu "d'avoir épargné à notre pays le taux élevé de mortalité que connaissent certaines nations, pour lesquelles et avec lesquelles nous continuons à prier".

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"Nous devons apprendre à vivre avec les maladies, en particulier la COVID-19, et nous exhortons les responsables à agir pour le bien commun", ajoutent les membres du CEG.

Ils reconnaissent la "grande patience et la persévérance" des prêtres, des diacres, des religieux et religieuses, des consacrés et des fidèles laïcs face aux défis de COVID-19.

Les évêques invitent le peuple de Dieu au Gabon à rester "fidèle, ferme et inébranlable". 

"Ne vous laissez pas détourner de l'espérance que vous avez reçue en entendant l'Evangile proclamé à toute créature sur terre", disent les évêques aux fidèles chrétiens dont ils ont la charge.

Ils poursuivent en précisant que "la réouverture des églises ne sera pas un acte magique qui résoudra tous les problèmes auxquels nous étions confrontés avant l'arrivée de la pandémie et qui se sont même aggravés avec elle, tels que le chômage, la santé, l'éducation, la sécurité, la pauvreté, etc.

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Pour cette raison, les prélats exhortent le peuple de Dieu de la nation d’Afrique centrale à "renforcer les actes de charité et les expériences de solidarité qui vont au-delà de l'assistance".

"Nous invitons tous les membres de l'Église à entrer dans un processus de conversion radicale, en cherchant constamment la volonté de Dieu. Ne vous laissez pas égarer par toutes sortes de doctrines diverses et étrangères qui corrompent nos habitudes et nos structures", ajoutent les évêques.

Ils appellent également les fidèles à "rejeter ce qui est contraire à notre foi, notamment le concubinage, l'adultère, l'inceste, l'avortement, l'homosexualité, la pédophilie, la corruption, la sorcellerie, les crimes rituels, etc.

Réfléchissant sur les grands moments du mois d'octobre comme mois missionnaire et du mois du Rosaire, les évêques "invitent tous les chrétiens à réciter le Rosaire chaque jour, individuellement, en famille ou en communauté".

"Demandons à la Vierge Marie, Notre-Dame du Gabon, d'intercéder pour nous afin que notre pays soit délivré du mal et que tous ses enfants vivent en paix, selon la volonté de Dieu", implorent les membres du CEG.