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La Guinée-Bissau consacrée au Cœur Immaculé de Marie, un évêque appelle à la paix après la prise de pouvoir par l’armée

La Guinée-Bissau a été consacrée au Cœur immaculé de Marie, alors que l'Église catholique appelait les citoyens et les dirigeants politiques à embrasser la paix, la réconciliation et le respect des droits humains après la prise du pouvoir par l'armée.

Dans son homélie lors de la messe de consécration du 6 décembre, Mgr Víctor Luís Quematcha, évêque du diocèse catholique de Bafatá, a appelé les citoyens et les politiciens à choisir le dialogue plutôt que la division, et la justice plutôt que la haine.

« Ce n'est que par l'unité et l'engagement en faveur de la justice et de la vérité que nous pourrons surmonter la crise et construire un avenir meilleur pour tous », a déclaré Mgr Quematcha lors de la célébration eucharistique qui s'est tenue à la cathédrale Notre-Dame-de-Grâce du diocèse de Bissau.

Il a ajouté : « Nous devons tirer les leçons des erreurs du passé, renforcer la solidarité et travailler ensemble pour protéger la dignité et les droits de tous les citoyens. »

L'évêque de Bafatá a souligné qu'« il est urgent d'abandonner la violence, l'intolérance et les pratiques qui érodent la confiance entre les personnes, en promouvant la justice et le respect des droits humains ».

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Le chef de l'Église catholique a insisté sur la nécessité pour chacun de contribuer à « la reconstruction de la nation, en prenant soin des jeunes et en encourageant la participation responsable de chaque citoyen ».

Les généraux de l'armée en Guinée-Bissau ont pris le pouvoir le 26 novembre, à la veille de la proclamation officielle du vainqueur de l'élection présidentielle dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Alléguant un complot de déstabilisation ourdi par des politiciens et des barons de la drogue non identifiés, l'armée a suspendu le processus électoral et bloqué les résultats du scrutin présidentiel du 23 novembre, dont l'ancien président, Umaro Sissoco Embaló, et le candidat de l'opposition avaient tous deux revendiqué la victoire.

Le général Horta Inta-a, chef de la garde présidentielle, a ensuite prêté serment en tant que chef « de transition », et Ilídio Vieira Té, un proche allié d'Embaló, a été nommé Premier ministre.

Dans son homélie du 6 décembre, Mgr Quematcha a déclaré : « Nous sommes appelés à agir avec compassion et à renforcer les liens de fraternité, en gardant la foi vivante même face à l'adversité. »

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Le membre bissau-guinéen de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins (OFM Cap.) a souligné que le moment était venu de surmonter la dualité et les divisions qui éloignent les citoyens les uns des autres, en promouvant la solidarité, la sécurité et l'espoir.

Il a réaffirmé que reconnaître ses propres erreurs est le début de la sagesse et que la foi doit guider chaque action pour le bien commun.

« Quiconque refuse de se regarder lui-même reste un esclave. Le travail de paix commence par la reconnaissance de nos fautes », a déclaré le chef de l'Église catholique.

Dans l'acte de consécration, lu par Mgr Quematcha, l'Église a reconnu que la Guinée-Bissau est confrontée à « une période d'instabilité et à de profonds défis, notamment des conflits politiques, le non-respect de la Constitution, des violations des droits et libertés fondamentaux, le trafic de drogue, la corruption et une rupture de la confiance dans les relations humaines ».

« Ces blessures, selon le document, détruisent le rêve de paix et de développement et affectent gravement les espoirs des jeunes », a-t-il ajouté.

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La célébration s'est terminée par la consécration de la nation au Cœur immaculé de Marie, réaffirmant la confiance dans la protection de Marie et l'importance de la foi et de l'espoir pour faire face aux défis actuels.

João Vissesse