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Un glissement de terrain au Cameroun fait des dizaines de victimes, l'Ordinaire local demande aux prêtres de "célébrer des messes pour les v

Des secouristes recherchent des victimes sur le site du glissement de terrain provoqué par les fortes pluies à la Gouache, dans la région de Bafoussam West, au Cameroun: 30 octobre 2019 Domaine Public Des secouristes recherchent des victimes sur le site du glissement de terrain provoqué par les fortes pluies à la Gouache, dans la région de Bafoussam West, au Cameroun: 30 octobre 2019
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Suite au glissement de terrain survenu le mardi 29 octobre dans la ville de Bafoussam, dans l'ouest du Cameroun, l'Ordinaire local du diocèse de Bafoussam a exprimé sa solidarité avec les victimes de la tragédie et les familles touchées. L’évêque de Bafoussam a demandé à ses prêtres d'organiser des Messes dans leurs paroisses respectives en mémoire des morts et des proches. Ce glissement de terrain a causé 42 morts et plusieurs personnes sont encore portées disparues.

"En tant que pasteur du diocèse de Bafoussam, j'offre mes sincères et personnelles condoléances aux familles et aux proches de ceux qui sont morts dans cette tragédie", a déclaré Mgr Dieudonné Watio dans un message de condoléances vu par ACI Afrique mercredi 30 octobre.

"Je demande aux prêtres de toutes les paroisses du diocèse de célébrer des messes pour les victimes et leurs familles", a dit l'évêque et a ajouté : "Ces messes devraient être célébrées du 30 octobre au samedi 2 novembre, fête de la commémoration de tous les fidèles qui sont partis".

Selon les médias d'État, le glissement de terrain a fait des dizaines de morts après que leurs maisons aient été emportées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la localité de Gouache, dans la municipalité de Bafoussam 3.

"Les maisons qui se sont effondrées ont été construites sur le flanc d'une colline dans une zone à risque ", a déclaré le gouverneur de la région de l’ouest, Awah Fonka Augustine, aux médias publics sur les lieux du désastre.

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Les autorités et les médias d'État, y compris la Radio Télévision Camerounaise (CRTV), ont rapporté un bilan d'au moins 42 morts, dont plus de deux douzaines d'enfants.

Selon Mgr Watio, le glissement de terrain "aurait pu être évité."

"Comment aurions-nous pu permettre aux familles de construire des maisons sur un site visiblement dangereux ?" Mgr Watio s'est interrogé dans son message lu sur la Radio diocésaine de Bafoussam.

"La question que nous pouvons nous poser face à une telle tragédie, c'est comment les responsables du régime foncier et de l'urbanisme n'auraient pas pu prévoir et éviter un désastre aussi douloureux", a déploré Mgr Watio.

"Comment ces dirigeants, formés à la prévention des catastrophes, n'ont-ils pas pu empêcher notre région de faire face à une telle catastrophe ? a poursuivi le Prélat camerounais en ajoutant : " Que font les maires et le service de l'urbanisme pour éviter ces catastrophes ?

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Dans sa déclaration, Mgr Watio a préconisé des stratégies préventives en disant : "Mieux vaut prévenir que guérir."

"Prévenir, c'est être vigilant, être vigilant, c'est rester éveillé. Est-il suffisant de mettre une croix rouge sur un rétrécissement entrepris sur un site visiblement dangereux ?" L'évêque Watio s'est interrogé sur les marques que le conseil municipal et les agents d'urbanisme ont apposées sur les maisons sans permis de construire ou devant être démolies.

"A genoux, j'implore les responsables du Ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières de jouer pleinement et honnêtement leur rôle afin de nous prévenir d'une autre catastrophe possible ", a-t-il dit.

"J'invite les agents de l'urbanisme à être plus vigilants et consciencieux dans leur façon de faire leur travail ", a dit Mgr Watio.

Il a également proposé la construction de "modestes logements sociaux, mais construits sur des sites sûrs".

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"Ce désastre nous rappelle une fois de plus que la gloire de Dieu est parmi les vivants, parce que notre Dieu est un Dieu des vivants et non des morts. En effet, il n'y a rien de plus précieux que la vie humaine", a-t-il affirmé. Le prélat a ajouté : " protégeons la vie de nos semblables ".

Il a appelé à un leadership responsable : "Mes frères et sœurs, à chacun d'entre nous et à ceux qui il appartient de gérer la ville pleinement et honnêtement, jouez votre rôle afin que votre conscience ne vous accuse pas de ne pas avoir fait ce qui est juste.

"Nous devons rester vigilants et ne pas attendre qu'une tragédie se produise pour agir ", a-t-il réitéré.

Selon un rapport des médias, le président camerounais Paul Biya a présenté ses condoléances aux familles et a déboursé une somme d'environ 340 000 Dollars américains pour aider les familles des victimes et des personnes déplacées.

Un comité interministériel a été mis en place pour évaluer la situation et prendre les mesures nécessaires pour éviter de telles catastrophes à l'avenir.