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Un prélat togolais qui a reçu le prix de littérature, dit utiliser l'art comme "moyen d'évangélisation"

Un prêtre reçoit le prix de littérature décerné à Mgr Nicodème Barrigah, archevêque de Lomé au Togo. Domaine public Un prêtre reçoit le prix de littérature décerné à Mgr Nicodème Barrigah, archevêque de Lomé au Togo.
Domaine public

L'archevêque qui a reçu le Grand Prix togolais de littérature 2020 le week-end dernier a dans une interview le 29 octobre décrit l'art comme "une façon d'être" et un moyen qu'il utilise pour partager la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.

Mgr Nicodème Barrigah de l'archidiocèse de Lomé au Togo a reçu, le 24 octobre, le Grand prix de la littérature togolaise 2020 grâce à sa pièce théâtrale "Le trône royal" publiée par les Éditions des Nouveaux Africains du Togo en 1993.   

"Pour moi, l'art est essentiellement un moyen d'évangélisation ; il consiste à exprimer quelque chose de beau, de bon, de grand. Et je le mets volontiers au service de Dieu, des grandes valeurs qui guident ma vie", a déclaré Mgr Barrigah 

Il a précisé que "l'art n'est pas une décoration, un ornement que l'on ajoute à ce que l'on fait. ”

("L'art") est essentiellement une façon de faire les choses, de communiquer ce que nous vivons. Ainsi, à travers le chant, comme dans mes écrits, je ne poursuis qu'un seul but : aider les autres à découvrir quelque chose de beau et de bon", a déclaré l'archevêque togolais.

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Le prélat de 57 ans a ensuite décrit l'art comme "une façon d'être, de sentir, de vivre". C'est une prédisposition que l'on découvre et que l'on cultive patiemment".

"Le but de l'art n'est pas d'abord de produire des œuvres commerciales mais de transmettre ce que nous ressentons ou comprenons de la vie. L'art exprime une réalité intérieure", a-t-il ajouté le 29 octobre.

L'Ordinaire de l'archidiocèse de Lomé au Togo depuis janvier est l'auteur de 100 chansons rassemblées dans six albums. Il est chanteur et joue de la guitare. 

Admettant que composer des chansons et écrire des pièces de théâtre prend du temps, l'archevêque a déclaré que cela ne l'empêche pas d'actualiser son ministère épiscopal.

"Bien sûr, il faut du temps pour écrire et composer, mais tout est une question d'organisation", at-il déclaré en ajoutant, en référence à l'art, "Il est inséparable de mes activités... (il) est inséparable de mes responsabilités ; il fait partie de la façon dont j'exécute les tâches qui me sont confiées".

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L'inspiration pour composer et écrire des chansons vient de la prière et de la méditation, a révélé Mgr Barrigah. 

Le prélat togolais, qui est également administrateur apostolique du diocèse d'Atakpamé, a également fait remarquer que certains membres des laïcs "ont l'âme d'un artiste mais sont confrontés à de grandes difficultés qui les empêchent de développer leur art et ne peuvent donc pas utiliser leurs dons pour servir l'Église".

"Quand le minimum vital fait cruellement défaut, on n'a pas le temps de se consacrer à l'art. De même, lorsque l'on n'a personne de qui apprendre pour cultiver ses dispositions naturelles, on reste souvent à un stade embryonnaire car les œuvres d'art demandent beaucoup d'exercice", a-t-il observé. 

Il a reconnu le fait que "tant de jeunes ont besoin d'aide pour développer leur potentiel", ajoutant que l'Eglise "doit essayer de créer des cadres qui soient favorables à l'épanouissement et au développement des artistes".

Créés en 2013 par le gouvernement togolais, les Prix littéraires visent à soutenir les artistes togolais dans leurs démarches artistiques afin qu'ils puissent contribuer au développement des cultures de la nation ouest-africaine. 

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