Le pape François : Saint Paul a annoncé le Christ aux « adorateurs d'idoles » sans les attaquer

Paul « tremble à l'intérieur pour voir une ville pleine d'idoles », dit le pape en citant Actes 17:16. Il a ajouté que cette rencontre avec le paganisme a poussé saint Paul à « construire un pont de dialogue avec la culture ».

Regarder Athènes avec les yeux de la foi «le (Paul) pousse à ouvrir une voie entre l'Évangile et le monde païen».

« De cette façon, Paul observe la culture, observe l'environnement d'Athènes à partir d'un regard contemplatif qui découvre que c'est Dieu qui vit dans leurs maisons, dans leurs rues et sur leurs places », a-t-il dit.

Et François d'ajouter : « Cela nous fait nous interroger sur notre façon de voir nos villes :

Observons-nous avec indifférence ? Avec mépris ? Ou avec la foi qui reconnaît les enfants de

Dieu au milieu de foules anonymes ? »

Le pape a expliqué que Saint Paul a révélé la véritable identité du "dieu inconnu" d'Athénien en commençant par la création. « C'est-à-dire, de la foi biblique dans le Dieu de la révélation, conduisant à la rédemption et au jugement, c'est-à-dire, au message proprement chrétien, »  dit-il.

Saint Paul « montre la disproportion entre la grandeur du Créateur et les temples faits par l'homme », dit François.

C'est ainsi que Paul, selon une belle expression du Pape Benoît XVI, « annonce Celui que les hommes ignorent, mais qu'ils connaissent : l'Inconnu-Connu », dit-il.

Le Pape François a dit que Paul invite alors les Athéniens à « aller au-delà des « temps d'ignorance » et à décider de se convertir en vue du jugement imminent ».

Le pape a déclaré que l'annonce du kérygme par Paul « suscite ridicule et dérision » et « semble avoir échoué ». Cependant, certains ont adhéré à sa parole et se sont ouverts à la foi, a-t-il déclaré. « Parmi eux se trouve un homme, Dionysius, membre de l'Aréopage, et une femme, Damaris. »

«Même à Athènes, l’Évangile s’enracine et peut avoir deux voix: celle de l’homme et celle de la femme», a-t-il déclaré.