Nairobi, 08 novembre, 2019 / 6:42 (ACI Africa).
Alors que la population totale du Kenya a augmenté d'environ neuf millions de personnes depuis le dernier recensement de 2009, le rapport du recensement de 2019 publié au début de cette semaine montre non seulement une tendance comparative à la baisse du taux de croissance au fil des ans, mais aussi une baisse significative de la taille des ménages. Des résultats qui semblent révéler, selon certains membres du clergé catholique et laïcs au Kenya, le recours aux méthodes modernes de planification familiale, notamment les contraceptifs.
Selon les chiffres officiels du recensement de la population de 2019 annoncés le lundi 4 novembre par le Bureau national des statistiques du Kenya (KNBS), il y a environ 47,6 millions de personnes au Kenya, contre 38,6 millions lors du recensement de 2009.
L'exercice d'une semaine qui a commencé dans la nuit du 24 août 2019 montre également que le taux de croissance de la population du Kenya est passé de 2,9 % à 2,2 % entre 1999-2009 et 2009-2019 respectivement. En outre, les Kenyans semblent avoir comparativement moins d'enfants, les résultats montrant une baisse de la taille moyenne des ménages, de 5,1 en 2009 à 3,9 en 2019.
« Il est vrai que les questions des contraceptifs, de l'avortement et de ce que nous appelons la culture de la mort nous touchent de très près », a déclaré à ACI Afrique, Mgr Dominic Kimengich, évêque de Lodwar, le mardi 5 novembre, un jour après l'annonce des résultats du recensement de 2019 au Kenya.
« Quand, par exemple, les gens cesseront d'avoir des enfants, nous n'aurons plus aucune population et cela aura un impact très négatif sur nous, parce que la richesse d'une nation est sa population », a dit Mgr Kimengich, interprétant la réduction du taux de croissance démographique du Kenya et la tendance à la baisse de la taille moyenne des ménages comme des mesures volontaires de contraception.


