Kampala, 14 novembre, 2019 / 1:59 (ACI Africa).
Quelques jours après que les forces de sécurité ougandaises aient utilisé la force pour disperser les étudiants de l'Université Makerere qui protestaient contre la décision d'augmenter les frais de scolarité, les évêques catholiques du pays d'Afrique de l'Est en Ouganda ont dénoncé l'usage excessif de la force par la police contre les étudiants et qualifié l'acte "brutal", "excessif" et "abus de pouvoir".
"Nous, la Conférence des évêques catholiques d'Ouganda... voudrions exprimer notre préoccupation sur la manière dont certains agents de sécurité ont géré certaines manifestations récentes dans le pays", peut-on lire dans une déclaration publiée à l'issue de l'Assemblée plénière des évêques du 4 au 8 novembre à Kampala.
"Nous croyons fermement que le niveau de brutalité exercé et la force utilisée par certains agents de sécurité lors de l'arrestation des étudiants manifestants de l'Université Makerere, des journalistes et des groupes politiques de l'opposition, n'étaient pas justifiés et violent la dignité humaine", ont déclaré les évêques.
Dans leur déclaration signée par le Président de la Conférence épiscopale ougandaise (CEU), Mgr Joseph Antony Zziwa, évêque, les évêques citent les articles 25 et 44(a) de la Constitution ougandaise, qui impose à tous de respecter la dignité humaine.
Les dirigeants catholiques ont rappelé aux agences de sécurité que les mêmes dispositions constitutionnelles garantissent à tout citoyen du pays " le droit à la protection contre les traitements inhumains et dégradants en interdisant toute forme de torture ou de peine ou traitement cruel, inhumain ou dégradant ".


