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Les évêques catholiques en Ouganda condamnent l'usage excessif de la force contre les étudiants protestataires

Les évêques catholiques ougandais avec le pape François lors de leur visite ad limina 2018 au Vatican Domaine Public Les évêques catholiques ougandais avec le pape François lors de leur visite ad limina 2018 au Vatican
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Quelques jours après que les forces de sécurité ougandaises aient utilisé la force pour disperser les étudiants de l'Université Makerere qui protestaient contre la décision d'augmenter les frais de scolarité, les évêques catholiques du pays d'Afrique de l'Est en Ouganda ont dénoncé l'usage excessif de la force par la police contre les étudiants et qualifié l'acte "brutal", "excessif" et "abus de pouvoir".

"Nous, la Conférence des évêques catholiques d'Ouganda... voudrions exprimer notre préoccupation sur la manière dont certains agents de sécurité ont géré certaines manifestations récentes dans le pays", peut-on lire dans une déclaration publiée à l'issue de l'Assemblée plénière des évêques du 4 au 8 novembre à Kampala.

"Nous croyons fermement que le niveau de brutalité exercé et la force utilisée par certains agents de sécurité lors de l'arrestation des étudiants manifestants de l'Université Makerere, des journalistes et des groupes politiques de l'opposition, n'étaient pas justifiés et violent la dignité humaine", ont déclaré les évêques.

Dans leur déclaration signée par le Président de la Conférence épiscopale ougandaise (CEU), Mgr Joseph Antony Zziwa, évêque, les évêques citent les articles 25 et 44(a) de la Constitution ougandaise, qui impose à tous de respecter la dignité humaine.

Les dirigeants catholiques ont rappelé aux agences de sécurité que les mêmes dispositions constitutionnelles garantissent à tout citoyen du pays " le droit à la protection contre les traitements inhumains et dégradants en interdisant toute forme de torture ou de peine ou traitement cruel, inhumain ou dégradant ".

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Tout en remerciant les politiciens et les autorités gouvernementales d'avoir condamné la violence, les prélats ont rappelé à tous que la paix ne peut être trouvée par la violence.

"En tant que bergers du peuple de Dieu, nous voulons rappeler à tous que la violence n'est jamais une solution pour résoudre les différends ", ont déclaré les évêques, ajoutant : " Elle nous aidera à faire de notre pays une famille où chacun peut vivre en paix et en harmonie ".

Au lieu d'un usage excessif de la force, les évêques ont appelé le gouvernement à "promouvoir le dialogue et à toujours écouter les doléances de ses citoyens".

"Nous appelons également les diverses personnes, communautés et institutions de notre pays à respecter la primauté du droit et à s'efforcer de trouver des moyens pacifiques de résoudre les conflits ", a souligné le prélat.

"Nous continuons à prier pour que notre pays et tout son peuple vivent dans la paix et l'harmonie ", ont conclu les évêques en Ouganda.

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