Advertisement

La direction du diocèse de Ndola en Zambie envisage de suspendre les messes publiques

counterpoint research counterpoint research

Les dirigeants du diocèse catholique de Ndola en Zambie envisagent de suspendre les célébrations liturgiques en public en raison de l'augmentation des cas signalés de COVID-19 et du laxisme dans l'observation des mesures préventives.

Dans une lettre datée du mercredi 25 janvier, le directeur des programmes pastoraux du diocèse, le père Matthew Mumba, indique que l'examen de la possibilité de suspendre les cultes et les rassemblements publics est influencé par une "attitude détendue constatée" de la part des fidèles dans la mise en œuvre des mesures COVID-19.

"L'administration diocésaine, sous la direction de Mgr Benjamin Phiri, envisage d'arrêter les cultes et les rassemblements publics dans le diocèse si l'attitude détendue constatée ne change pas", déclare le père Mumba dans sa lettre obtenue par ACI Afrique. 

Il explique : "Dans la plupart de nos paroisses et institutions, les mesures préventives du COVID19 ont été très assouplies et, dans certains cas, même complètement abandonnées. ”

L'adhésion laxiste aux directives sanitaires est "assez effrayante car elle met en danger la vie de notre peuple", ajoute l'Ecclésiaste zambien. 

Advertisement

Huit paroisses du diocèse de Ndola en Zambie ont été fermées après que des prêtres et des membres du personnel travaillant dans ces paroisses aient été testés positifs au COVID-19.

Dans sa lettre du 25 janvier, le directeur des programmes pastoraux du diocèse appelle les curés et leurs collaborateurs à insister sur l'adhésion aux mesures préventives COVID-19, que le ministère de la santé du pays a publiées. 

Le Père Mumba a ensuite exhorté les responsables des institutions diocésaines qui enregistrent les cas de coronavirus à "suspendre et fermer toutes les activités pendant quatorze jours".

Il ajoute que pour le moment, la célébration de la Sainte Eucharistie et les réunions des différents groupes paroissiaux seront limitées à une heure.

Le membre de l'Ordre des Franciscains Mineurs, Conventuels (OFM Conv.), dit aussi que les groupes d'église limitent leurs rassemblements à 30 participants à la fois. 

Plus en Afrique

Au nom de l'Ordinaire de Ndola, Mgr Benjamin Phiri, le Père Mumba exhorte "tous les Supérieurs majeurs des Instituts religieux d'hommes et de femmes présents dans le diocèse à exhorter vivement leurs membres à rester dans leurs communautés religieuses respectives pour éviter les déplacements et les contacts inutiles avec les autres". 

"Seuls ceux qui ont des rôles et des devoirs essentiels doivent être autorisés à se déplacer et devront retourner immédiatement dans leurs communautés respectives une fois les tâches assignées terminées", dit-il en référence aux religieux et religieuses servant dans le diocèse de Zambie. 

Les directives dans le diocèse de Ndola interviennent alors que les cas d'infections par COVID-19 signalés en Zambie sont en augmentation.

La nation d'Afrique australe a enregistré au moins 48 911 cas de COVID-19, dont 688 décès et 41 282 récupérations.

Le 13 janvier, Mgr Moses Hamungole du diocèse de Monze est décédé des suites de complications liées au COVID-19 alors qu'il était soigné à l'hôpital Levy Mwanawasa de Lusaka.

Advertisement

Le père Patrick Muyenga, un frère capucin, et le père Charles Chilinda, membre de la Compagnie de Jésus (jésuites), ont également succombé au coronavirus alors qu'ils recevaient un traitement à l'hôpital militaire Maina Soko de Lusaka le 21 janvier.

Dans leur déclaration collective du 8 janvier, les évêques catholiques du pays ont exprimé leur inquiétude face à l'augmentation du nombre de cas COVID-19 signalés et ont appelé le peuple de Dieu en Zambie à faire preuve de vigilance et à observer les mesures de précaution précédemment émises par les différentes autorités.

"Il y a une escalade tant dans le nombre de cas confirmés que dans le nombre de décès", ont déclaré les membres de la Conférence des évêques catholiques de Zambie (ZCCB) dans leur déclaration collective. 

Dans la déclaration signée par le directeur de la santé de la ZCCB, Mgr Patrick Chisanga, les prélats ont également appelé chaque Zambien à "réfléchir de manière critique à la protection de soi et des autres".

"Il est de la responsabilité morale de chacun de s'assurer que la Zambie ne plonge pas dans le pire scénario possible", ont déclaré les membres de la ZCCB le 8 janvier.