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Le Congrès panafricain sur la miséricorde divine est en cours au Burkina Faso : les dirigeants soulignent sa valeur

Photo de groupe des archevêques et des évêques à la cérémonie d'ouverture du 4e Congrès panafricain sur la miséricorde divine à Ouagadougou, Burkina Faso, le 19 novembre 2019 ACI Afrique Photo de groupe des archevêques et des évêques à la cérémonie d'ouverture du 4e Congrès panafricain sur la miséricorde divine à Ouagadougou, Burkina Faso, le 19 novembre 2019
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Quelque 900 délégués de tout le continent africain sont réunis dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, à l'occasion du Congrès Afrique et Madagascar sur la Miséricorde Divine. La quatrième rencontre spirituelle du genre à être organisée en Afrique, avec divers responsables d'Églises africaines, dont le délégué pontifical, pour donner le ton et souligner la valeur et la signification du travail spirituel. La rencontre débutée le mardi 19 novembre, va durer une semaine.

« Là où il y a de la misère, la miséricorde de Dieu vient annoncer un message », a déclaré le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui en République centrafricaine (RCA), délégué papal au Congrès, aux centaines de délégués réunis à la cérémonie d'ouverture.

Le Cardinal, membre de la Congrégation religieuse des Pères du Saint-Esprit (Spiritains), a annoncé le but immédiat du Congrès spirituel: « Nous sommes appelés pendant ce congrès à prier et implorer la miséricorde de Dieu pour notre continent bien-aimé afin que Dieu mette fin aux violences et aux effusions de sang observées en Afrique récemment ».

L'hôte du Congrès, l'archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philippe Ouédraogo, s'est félicité du choix du Burkina Faso pour accueillir l'événement continental.

« Notre pays, le Burkina Faso, et la famille de l'Église de Dieu se réjouissent de l'honneur qui leur est fait d'accueillir le 4e Congrès panafricain de la Divine Miséricorde, qui est un grand motif de joie, d'action de grâce et d'espérance ».

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« Ce 4ème Congrès est avant tout un rassemblement de croyants dans leur diversité pour célébrer, promouvoir et vivre la fraternité sous le signe de la miséricorde divine », a déclaré le cardinal Ouédraogo à près de 900 délégués réunis dans la salle des congrès de Ouagadougou pour la cérémonie officielle d'ouverture.

Selon le cardinal burkinabé, le Congrès offre au peuple de Dieu en Afrique « l'occasion de relever les défis brûlants de l'Afrique et de Madagascar tels que la pauvreté, la guerre, le terrorisme, le tribalisme, la mauvaise gouvernance, la corruption et les divers maux qui minent et affectent le continent africain ".

Le Cardinal Ouédraogo, qui est aussi Président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), a prié pour que les journées de prière et de réflexion du Congrès « soient pour chaque nation africaine une grâce pour instaurer la paix, la justice et la réconciliation ».

« Là où la miséricorde divine a perdu toute sa valeur, la violence, les guerres, les conflits intertribaux, les injustices vont s'installer », a averti le prélat burkinabé.

Le Président de la Conférence épiscopale du Niger et du Burkina Faso, Mgr Laurent Birfuoré Dabiré, a vu dans ce Congrès une occasion d'exprimer l'espérance en Afrique.

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« Par ce Congrès, nous pouvons tous donner à notre monde de nouveaux signes d'espérance en agissant pour promouvoir la justice et la solidarité et une nouvelle culture de la vie humaine pour l'édification d'une authentique civilisation de vérité et d'amour », a dit Mgr Dabiré.

Et d'ajouter : « La Miséricorde divine nous appelle à la compréhension et à la compassion de l'humanité tout entière pour résoudre les divisions, les guerres, les conflits, la corruption et la pauvreté afin qu'une nouvelle ère de justice et de paix, de fraternité et d'amour retourne sur notre continent bien-aimé ».

Lors de la cérémonie de mardi, le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale du Burkina Faso, Simeone Sawadogo, a exprimé sa gratitude à l'Église catholique de son pays enclavé d'Afrique de l'Ouest pour avoir été le fer de lance des initiatives visant la paix et la réconciliation.

« Notre pays a toujours bénéficié du message de paix et de réconciliation prêché par l'Église catholique. L'Église catholique, véritable partenaire du gouvernement dans ces moments difficiles de notre pays, n'a cessé de soutenir les victimes de la violence dans notre pays », a déclaré M. Sawadogo.

En décidant de tenir ce congrès sur le thème « La miséricorde divine, une grâce pour notre temps », l'Église d'Afrique et de Madagascar veut placer notre continent aux multiples défis sous les auspices de l'amour, du pardon et de la paix », a-t-il poursuivi.

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Sous le thème « La Divine Miséricorde, une grâce pour notre temps », le Congrès a réuni cardinaux, archevêques, évêques, prêtres, religieux et religieuses, responsables de paroisses et représentants de petites communautés chrétiennes, parmi d'autres invités venus d'Afrique, de Madagascar et d'autres parties du monde.

Les prochains jours du Congrès verront les délégués réfléchir dans la prière lors de conférences et de tables rondes, de sessions plénières ainsi que d'ateliers.

Dans sa dimension liturgique, le Congrès comprendra des célébrations eucharistiques, l'adoration du Saint Sacrement, le sacrement de la réconciliation, l'heure de la miséricorde et un pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame de Yagma, un village du département de Zam dans la province de Ganzourgou au centre du Burkina Faso.

Le Congrès se terminera le 24 novembre par une célébration eucharistique présidée par le Cardinal Nzapalainga, délégué pontifical à l'événement, en la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception de Ouagadougou.

Du site du Congrès de la Miséricorde Divine de 2019, « C'est après la naissance du Pape Jean-Paul II au ciel que l'idée d'organiser, aux niveaux international, continental et local, une conférence sur la Miséricorde Divine est née pour approfondir la connaissance et l'expérience de la Miséricorde Divine, mystère qui est au cœur de la révélation de l'identité de Dieu et qui est un puissant levain de transformation tant des relations humaines que des structures sociales. »

Lors du dernier Congrès panafricain qui s'est tenu à Kigali, capitale du Rwanda, en 2016, avec quelque 600 participants venus de 22 pays, le cardinal Laurent Monsengwo, envoyé spécial du pape en RD du Congo, a dédié l'Afrique et Madagascar à la Miséricorde divine.

Les organisateurs du Congrès de Ouagadougou l'ont décrit comme « un rassemblement de croyants dans leur diversité pour célébrer, promouvoir et vivre la fraternité sous le signe de la Divine Miséricorde, près des défis brûlants de l'Afrique et de Madagascar ».