Lors d'une réunion avec le Patriarche Suprême du bouddhisme de Thaïlande, le pape François encourage la paix

Ce poste a une signification à la fois spirituelle et politique en Thaïlande, et la nomination de Muneewong n'a pas été sans susciter une certaine controverse, en particulier parmi les factions monastiques du bouddhisme thaïlandais. Avant que le roi ne choisisse Muneewong pour ce rôle, un autre moine thaïlandais avait l'aval des hauts responsables monastiques du pays, mais il a été accusé par les militaires d'évasion fiscale avant d'être officiellement sélectionné. Ses partisans ont dit que cette accusation était inventée de toutes pièces et se sont opposés à la sélection de Muneewong.

Le pape a noté que les catholiques et les bouddhistes peuvent « contribuer à la formation d'une culture de compassion, de fraternité et de rencontre, ici et ailleurs dans le monde. Je suis sûr que ce voyage continuera à porter ses fruits en abondance. »

La visite du Pape François en Thaïlande a pour but d'encourager la petite communauté catholique vivant dans ce pays à majorité bouddhiste. Le pape a aussi plusieurs rencontres interreligieuses pendant son séjour dans le pays.

« Sur ce chemin de confiance mutuelle et de fraternité, je souhaite réitérer mon engagement personnel, et celui de toute l'Église, à promouvoir un dialogue ouvert et respectueux au service de la paix et du bien-être de ce peuple », a dit le pape.

François a noté que sa visite suit les traces du Pape Jean-Paul II, qui a rencontré le Patriarche Suprême du bouddhisme dans le même temple en 1984.

Saint Paul VI a également reçu la visite du Patriarche Suprême du bouddhisme au Vatican il y a presque 50 ans, a dit François.

« Ces petits pas aident à témoigner que la culture de la rencontre est possible, non seulement au sein de nos communautés, mais aussi dans notre monde, si enclin à créer et à propager les conflits et l'exclusion », a-t-il déclaré.

Après des discours préparés, le Pape François et le Patriarche suprême ont eu une brève conversation informelle, au cours de laquelle ils ont parlé de la valeur de la fraternité entre les deux religions pour promouvoir la paix.

« Si nous sommes frères, nous pouvons aider la paix mondiale, les pauvres et les souffrants », dit le Pape François, « car aider les pauvres est toujours un chemin de bénédiction. »

Ils ont également parlé de l'éducation et du rôle des missionnaires dans le pays. Avant de partir, les deux ont échangé des bénédictions.