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Les célébrations liturgiques publiques suspendues à l'île Maurice suite à la flambée des cas de COVID-19

La cathédrale Saint-Louis dans le diocèse de Port-Louis, à l'île Maurice. Domaine public La cathédrale Saint-Louis dans le diocèse de Port-Louis, à l'île Maurice.
Domaine public

Un jour après que les dirigeants de l'île Maurice aient annoncé un confinement national de deux semaines pour contrôler le pic des cas quotidiens de COVID-19, les célébrations liturgiques en public ont été suspendues dans cette nation insulaire de l'océan Indien.

"Les messes et les célébrations publiques sont suspendues. Toutefois, chaque prêtre pourra chercher les moyens d'animer la prière à distance, de garder le contact par téléphone ou par les réseaux sociaux", a déclaré mercredi 10 mars l'évêque du diocèse de Port Louis, le cardinal Maurice Piat.

Le cardinal Piat ajoute : "Pour la messe du dimanche, et même en semaine, le prêtre pourrait célébrer la messe seule, ou avec un confrère, à la paroisse et partager une vidéo de cette messe sur les réseaux sociaux."

Dans la déclaration publiée sur le site de son diocèse, le membre de la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritains) a également demandé que les églises restent fermées, à l'exception des funérailles, qui "ne seront célébrées qu'en présence d'un maximum de 30 personnes", tout en respectant les directives du COVID-19.

"Pour le sacrement des malades à l'hôpital, les prêtres peuvent s'y rendre à condition d'obtenir les mêmes mesures de protection que le personnel soignant. Ils éviteront de toucher le malade et imposeront les huiles avec du coton", a indiqué le cardinal mauricien de 79 ans.

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Pour le sacrement des malades à domicile, "les prêtres pourraient s'y rendre s'ils sont convaincus que les mesures d'éloignement et de protection sanitaire peuvent être assurées à domicile", a ajouté le cardinal.

Les autres activités ecclésiastiques suspendues sont les baptêmes, la communion avec les patients qui ne sont pas en danger de mort, la catéchèse et les réunions des mouvements ecclésiastiques.

Lors d'une allocution télévisée à la nation dans la soirée du mardi 9 mars, le Premier ministre mauricien, Pravind Kumar Jugnauth, a annoncé un verrouillage national qui durera jusqu'au 25 mars.

"Ce confinement est devenu nécessaire après l'apparition de quatre nouveaux cas positifs locaux de COVID-19, portant à 14 le nombre de cas positifs locaux enregistrés depuis le 5 mars", aurait déclaré le Premier ministre.

Cette nation insulaire de 1,2 million d'habitants a enregistré au moins 641 cas de COVID-19, 588 guérisons et 10 décès liés à cette maladie.

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Dans ses directives du 10 mars, le cardinal Piat a invité le clergé "à demander aux membres de Caritas et du conseil pastoral de quartier de leur paroisse d'être attentifs aux besoins des personnes isolées, celles qui vivent au jour le jour, les personnes âgées ou qui ne peuvent pas se déplacer." Le même jour, les dirigeants de l'Église du pays ont annoncé que la crypte du célèbre prêtre spiritain français, le bienheureux Jacques-DésiréLaval, connu sous le nom d'"Apôtre de Maurice", resterait fermée au public "jusqu'à nouvel ordre".

Dans une déclaration séparée publiée jeudi 11 mars, l'administrateur apostolique du vicariat de Rodrigues, Mgr. Luc René Young Chen Yin, a annoncé la suspension de tous les rassemblements religieux, à l'exception des funérailles, du 12 au 21 mars.

Selon le membre des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée (OMI), la décision a été prise d'un "commun accord" lors de la réunion des chefs religieux de la région, convoquée le jour même par le commissaire en chef en raison de l'augmentation des cas signalés de COVID-19. 

Mgr. René a exhorté le peuple de Dieu de sa juridiction à continuer à observer les mesures préventives telles que le port de masques, la distance physique et le lavage des mains.

"Je compte beaucoup sur votre compréhension et votre coopération", a déclaré Mgr. René a déclaré dans sa déclaration publiée sur le site web du diocèse de Port Louis.

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De leur côté, les responsables de la Direction du Service diocésain de l'enseignement catholique (SeDEC) du diocèse de Port Louis ont annoncé la mise en place d'un protocole de communication pour tout cas de COVID 19 dans leurs écoles primaires et secondaires.

Dans une déclaration du 11 mars adressée aux parents, au personnel et au public, les responsables du SeDEC indiquent que tout cas suspect de COVID-19 doit être signalé aux autorités compétentes par l'administration de l'école concernée, de manière éthique et confidentielle.

"Nous sommes convaincus que nous réussirons à relever le défi de la solidarité", ont déclaré les responsables de l'entité catholique.