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Aujourd'hui, 2 mai, nous célébrons saint Athanase, docteur de l'Église

Les catholiques honorent saint Athanase le 2 mai. Cet évêque du quatrième siècle est connu comme "le père de l'orthodoxie" pour son dévouement absolu à la doctrine de la divinité du Christ.

Saint Athanase est né de parents chrétiens vivant dans la ville égyptienne d'Alexandrie en 296. Ses parents ont pris grand soin de l'éducation de leur fils, et ses talents ont été remarqués par un prêtre local qui a été canonisé plus tard sous le nom de Saint Alexandre d'Alexandrie. Le prêtre et futur saint a enseigné la théologie à Athanase et l'a finalement nommé assistant.

Vers l'âge de 19 ans, Athanase passe une période de formation dans le désert égyptien en tant que disciple de saint Antoine dans sa communauté monastique. De retour à Alexandrie, il est ordonné diacre en 319, et reprend son assistance à Alexandre devenu évêque. L'Église catholique, nouvellement reconnue par l'Empire romain, était déjà confrontée à une nouvelle série de dangers intérieurs.

La menace la plus sérieuse pour l'Église du quatrième siècle venait d'un prêtre nommé Arius, qui enseignait que Jésus ne pouvait pas avoir existé éternellement en tant que Dieu avant son incarnation historique en tant qu'homme. Selon Arius, Jésus était le plus élevé des êtres créés, et ne pouvait être considéré comme "divin" que par analogie. Les ariens professaient leur croyance en la "divinité" de Jésus, mais voulaient seulement dire qu'il était la plus grande créature de Dieu.

Les opposants à l'arianisme ont mis en avant de nombreuses écritures qui enseignaient l'éternelle préexistence du Christ et son identité en tant que Dieu. Néanmoins, de nombreux chrétiens de langue grecque trouvaient intellectuellement plus facile de croire que Jésus était un demi-dieu créé que d'accepter le mystère d'une relation Père-Fils au sein de la divinité. En 325, la controverse divisait l'Église et troublait l'Empire romain.

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Cette année-là, Athanase assista au premier concile œcuménique, tenu à Nicée pour examiner et juger la doctrine d'Arius à la lumière de la tradition apostolique. Le concile réaffirme l'enseignement permanent de l'Église sur la pleine déité du Christ et établit le Credo de Nicée comme une déclaration de foi faisant autorité. Le reste de la vie d'Athanase fut une lutte constante pour faire respecter l'enseignement du concile sur le Christ.

Vers la fin de sa vie, saint Alexandre insista pour qu'Athanase lui succède comme évêque d'Alexandrie. Athanase prit ses fonctions au moment où l'empereur Constantin, bien qu'ayant convoqué le concile de Nicée, décida de relâcher sa condamnation d'Arius et de ses partisans. Athanase refusa cependant toujours d'admettre Arius à la communion, malgré les pressions de l'empereur.

Un certain nombre d'Ariens ont passé les décennies suivantes à tenter de manipuler les évêques, les empereurs et les papes pour qu'ils agissent contre Athanase, en particulier par le biais de fausses accusations. Athanase fut accusé de vol, de meurtre, d'agression, et même d'avoir provoqué une famine en interférant avec les expéditions de nourriture.

Arius tomba malade et mourut de façon atroce en 336, mais son hérésie continua à vivre. Sous le règne des trois empereurs qui ont suivi Constantin, et en particulier sous le règne du très arien Constance, Athanase a été poussé en exil au moins cinq fois pour avoir insisté sur le Credo de Nicée comme règle de foi faisant autorité dans l'Église.

Athanase a reçu le soutien de plusieurs papes et a passé une partie de son exil à Rome. Cependant, l'empereur Constance réussit à contraindre un pape, Libère, à condamner Athanase en le faisant enlever, menacer de mort et envoyer loin de Rome pendant deux ans. Le pape réussit finalement à revenir à Rome, où il proclama à nouveau l'orthodoxie d'Athanase.

Plus en Afrique

Constance alla jusqu'à envoyer des troupes pour attaquer son clergé et ses congrégations. Ni ces mesures, ni les tentatives directes d'assassinat de l'évêque ne parvinrent à le faire taire. Cependant, elles rendaient souvent difficile son maintien dans son diocèse. Il bénéficie d'un certain répit après la mort de Constance en 361, mais il est ensuite persécuté par l'empereur Julien l'Apostat, qui cherche à faire revivre le paganisme.

En 369, Athanase réussit à convoquer une assemblée de 90 évêques à Alexandrie, dans le but de mettre en garde l'Église d'Afrique contre la menace persistante de l'arianisme. Il mourut en 373, et fut récompensé par un rejet plus complet de l'arianisme lors du deuxième concile œcuménique, tenu en 381 à Constantinople.

Saint Grégoire de Nazianze, qui présida une partie de ce concile, décrivit saint Athanase comme "le véritable pilier de l'Église", dont "la vie et la conduite étaient la règle des évêques, et sa doctrine la règle de la foi orthodoxe".