Advertisement

La décision de reporter le référendum du 17 décembre au Ghana est une « bonne nouvelle », dit l'évêque

Représentation de la question référendaire du Ghana. Le scrutin a été annulé le dimanche 1er décembre pour être reporté à une date ultérieure. Domaine Public Représentation de la question référendaire du Ghana. Le scrutin a été annulé le dimanche 1er décembre pour être reporté à une date ultérieure.
Domaine Public

Suite à la décision prise le 1er décembre par le président du Ghana d'annuler le référendum prévu pour le 17 décembre, au cours duquel les Ghanéens devaient se prononcer sur l'opportunité d'autoriser ou non la participation aux élections locales des chefs d'exécutif des municipalités et districts métropolitains (MMDCE) en fonction de leur affiliation politique, les évêques catholiques du pays ont réagi en disant que cette décision était « une bonne nouvelle ».

« C'est non seulement une bonne nouvelle, mais c'est aussi une bonne nouvelle pour le bien-être du pays, ce qui est très important ; donc, si nous avons un président qui écoute les opinions des citoyens et agit selon leur volonté, c'est très agréable », a déclaré le vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (CGBC), Mgr Charles Gabriel Palmer-Buckle dans une interview à une station radio FM basée à Accra.

S'adressant à la nation dimanche, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a chargé la ministre des collectivités locales et du développement rural, Mme Hajia Alima Mahama, qui dirige le scrutin, d'annuler le processus et de veiller au retrait des projets de loi visant à modifier la Constitution, en ce qui concerne les articles 243(1) que 55(3).

Selon l'archevêque Palmer-Buckle de Cape Coast, ce report permettra aux organismes gouvernementaux de dispenser une éducation civique adéquate et aux citoyens de faire un choix éclairé lorsque le référendum aura été reporté.

« Avant de pouvoir entreprendre un tel exercice, nous devons recevoir une éducation approfondie pour mieux comprendre ; lorsque nous parviendrons à mieux comprendre les problèmes, nous pourrons alors faire un choix très éclairé basé sur notre connaissance du sujet », a déclaré le Prélat du Ghana.

Advertisement

 

Il a poursuivi en faisant référence au manque d'éducation civile : « Quand on examine la question d'un œil critique, on peut voir que beaucoup de gens ne comprennent pas les problèmes. Donc, ce que nous demandons, c'est que ceux qui sont censés faire l'éducation profitent de l'occasion pour expliquer les choses. »

Le 22 novembre, le vice-président du Ghana, le Dr Mahamudu Bawumia, sous la direction du président Akufo-Addo, qui se trouvait à l'extérieur du pays, a invité les évêques à une réunion consultative sur la marche à suivre concernant l'exercice, un forum au cours duquel les prélats ont appelé le président à envisager l'annulation du scrutin.

« Compte tenu de l'empoisonnement actuel de l'environnement politique, nous, les évêques, demandons au gouvernement et à la Commission électorale de reporter le référendum, car il ne provoquerait pas de crise constitutionnelle », avait dit et souligné Mgr Buckle : «  le temps n'est pas de notre côté. Nous devrions prendre les meilleures décisions qui résisteront à l'épreuve du temps. »

Le prélat ghanéen avait demandé : «Pourquoi ne pas le reporter et travailler à un consensus?»

Plus en Afrique

En annonçant l'annulation, le président Akufo-Addo a cité l'absence d'un large consensus national parmi les principales parties prenantes et la population: « Je ne pense pas qu'un tel amendement devrait être conduit comme une affaire de parti. Il doit y avoir un consensus national clair et un accord au sein de la population qu'une disposition bien établie ne sert plus les intérêts de la population et qu'elle doit donc être supprimée. »

« Je suis convaincu qu'il ne servira pas l'intérêt public d'organiser le référendum le 17 décembre, même si je crois qu'une campagne vigoureuse en faveur d'un « oui » aurait abouti », a déclaré le président ghanéen dimanche 1er décembre. Et a conclu: « Ce n'est pas le genre d'atmosphère dans laquelle l'abrogation d'une disposition enchâssée de la Constitution devrait avoir lieu. »