Blantyre, 05 décembre, 2019 / 8:44 (ACI Africa).
Après des mois de troubles post-électoraux dans le Malawi, pays d'Afrique du Sud-Est, et une audience prévue le vendredi 6 décembre sur une pétition électorale contestant le scrutin du 21 mai, les évêques catholiques du pays ont appelé les quelque 16,8 millions de Malawiens à accepter la décision du tribunal ou à contester ce résultat par « mécanismes pacifiques et constitutionnels » même si le verdict final est attendu en février 2020.
« Dans l'attente de la décision du tribunal, notre pays est confronté à de graves menaces à la paix et à l'unité » peut-on lire dans la déclaration des évêques catholiques du Malawi du 3 décembre faisant référence à cette affaire devant la Cour constitutionnelle déposée le 8 août dernier.
Les évêques ont fait appel : « Si la décision du tribunal ne vous est pas favorable, acceptez ou contestez le résultat par des mécanismes pacifiques et constitutionnels ».
« Nous avons tous le devoir et la responsabilité de promouvoir la paix et l'unité. Nous appelons donc tous les citoyens de ce pays à respecter et à faire respecter la primauté du droit afin que tous puissent coexister pacifiquement », ont déclaré les évêques dans un contexte de divisions et de troubles caractérisés par de violentes confrontations.
Les divisions et les troubles ont suivi les élections contestées du 21 mai, après que la Commission électorale du Malawi (MEC) a déclaré le président sortant Peter Mutharika, chef du Parti progressiste démocratique (DPP) au pouvoir, vainqueur avec 38,57 % des voix contre le chef du Parti du Congrès du Malawi (MCP), Lazarus Chakwera qui a obtenu 35,41 %. L'ancien vice-président du pays, Saulos Chilima, du Mouvement uni de transformation (UTM), a obtenu 20,24 % des voix.


