Le pape François demande aux franciscains séculiers de suivre le chemin de conversion de saint François

"C'est ce qui fait de vous de véritables 'pénitents'. Saint François, dans sa Lettre à tous les fidèles, présente 'faire pénitence' comme un chemin de conversion, un chemin de vie chrétienne, un engagement à faire la volonté et les œuvres du Père céleste."

Le pape a noté que dans son Testament, saint François a dit qu'il avait d'abord été repoussé par la vue des lépreux. Mais lorsque Dieu l'a incité à faire pénitence, a écrit le saint, "ce qui m'avait paru amer s'est changé pour moi en douceur du corps et de l'âme."

"Le processus de conversion est ainsi : Dieu prend l'initiative : 'Le Seigneur m'a donné de commencer à faire pénitence'. Dieu conduit le pénitent dans des lieux où il n'aurait jamais voulu aller : 'Dieu m'a conduit parmi eux, les lépreux' ", a déclaré le pape François.

"Le pénitent répond en acceptant de se mettre au service des autres et en usant de miséricorde avec eux. Et le résultat est le bonheur : 'Ce qui m'avait semblé amer s'est changé en douceur de l'esprit et du corps' ". Exactement le chemin de conversion emprunté par François."

Il poursuit : "Voilà, chers frères et sœurs, ce que je vous exhorte à réaliser dans vos vies et dans votre mission. Et, s'il vous plaît, ne confondons pas 'faire pénitence' avec 'les œuvres de pénitence'. Celles-ci - jeûne, aumône, mortification - sont les conséquences de la décision d'ouvrir son cœur à Dieu. "

"Ouvrez votre cœur à Dieu ! Ouvrir son cœur au Christ, en vivant au milieu des gens ordinaires, à la manière de saint François. De même que François était un 'miroir du Christ', de même pouvez-vous devenir des 'miroirs du Christ'."

L'Ordre franciscain séculier appartient à la troisième branche de la famille franciscaine, après le Premier Ordre des frères et le Second Ordre des moniales, connu sous le nom de Clarisses.

Le troisième ordre franciscain remonte à 1221, lorsque saint François a défini un mode de vie pour les laïcs désireux de faire pénitence mais incapables de rejoindre le premier ou le deuxième ordre.

Parmi les franciscains séculiers bien connus, citons Dante, Sainte Jeanne d'Arc, Christophe Colomb, Michel-Ange et Saint Thomas More.

Chacun des ordres a sa propre Règle, qui s'inspire de la Règle originale de 1209 de saint François. Le pape Paul VI a approuvé la version actuelle de la Règle de l'Ordre franciscain séculier le 24 juin 1978, avec sa lettre Seraphicus Patriarcha.

Le chapitre général électif de l'ordre devait avoir lieu l'année dernière mais a été reporté en raison de la pandémie. Il se tiendra à Rome du 13 au 21 novembre.

Le pape François a déclaré aux participants du chapitre général : "Vous êtes des hommes et des femmes engagés à vivre dans le monde selon le charisme franciscain. Un charisme qui consiste essentiellement à observer le saint Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. "

"La vocation du Franciscain séculier est de vivre l'Évangile dans le monde à la manière du Poverello, sine glossa ['sans glose'] ; de prendre l'Évangile comme 'forme et règle' de vie."

"Je vous exhorte à embrasser l'Évangile comme vous embrassez Jésus. Laissez l'Évangile, c'est-à-dire Jésus lui-même, façonner votre vie. De cette façon, vous assumerez la pauvreté, la minorité et la simplicité comme vos signes distinctifs devant tous."

Le pape a décrit les Franciscains séculiers comme "une partie de l'Église sortante".

"Votre lieu de prédilection est au milieu des gens, et là, en tant que laïcs - célibataires ou mariés - prêtres et évêques, chacun selon sa vocation spécifique, pour témoigner de Jésus par une vie simple, sans prétention, toujours content de suivre le Christ pauvre et crucifié, comme l'a fait saint François et tant d'hommes et de femmes de votre ordre", a-t-il déclaré.

"Je vous encourage aussi à aller dans les périphéries, les périphéries existentielles d'aujourd'hui, et à y faire résonner la parole de l'Évangile. N'oubliez pas les pauvres, qui sont la chair du Christ : vous êtes appelés à leur annoncer la Bonne Nouvelle, comme l'a fait, entre autres, sainte Elisabeth de Hongrie, votre Patronne."

Il a ajouté : "Et de même que les "fraternités de pénitents" d'antan se sont distinguées en fondant des hôpitaux, des dispensaires, des soupes populaires et d'autres œuvres de véritable charité sociale, de même l'Esprit vous envoie aujourd'hui exercer cette même charité avec la créativité requise par les nouvelles formes de pauvreté."