Pape François: La vie humaine est le bien le plus précieux à protéger sur le lieu de travail

L'Organisation internationale du travail estime que 2,3 millions de personnes perdent la vie dans des accidents ou des maladies liés au travail chaque année dans le monde.

"L'année dernière, trop de personnes sont mortes au travail", a déclaré le pape François dans son discours aux travailleurs de la construction italiens. "Ce ne sont pas des chiffres, ce sont des personnes".

"Les chantiers de construction, eux aussi, ont connu des tragédies que nous ne pouvons pas ignorer. Malheureusement, si nous considérons la sécurité sur le lieu de travail comme un coût, nous partons d'une hypothèse erronée. Les personnes sont la véritable richesse", a-t-il souligné.

François a déclaré que les personnes sont le patrimoine le plus élevé, et la sécurité sur le lieu de travail "permet à chacun d'exprimer le meilleur de lui-même tout en gagnant son pain quotidien."

"Plus nous prenons soin de la dignité du travail, plus nous sommes certains que la qualité et la beauté du travail effectué augmenteront", a-t-il dit.

Dans son discours, le pape a également partagé certains enseignements de l'Évangile qui, selon lui, pourraient aider les bâtisseurs dans leur travail.

Il a notamment évoqué la parabole de Jésus sur l'homme qui a construit sa maison sur un sol sablonneux, une fondation instable.

"Bien sûr, Jésus ne pense pas à de grands édifices, mais il souligne que ces constructions sont bâties au bord du fleuve, alors que le bon bâtisseur sait qu'à la première crue, une telle maison est destinée à être emportée", a déclaré François.

L'homme qui construit sa maison sur le roc, au contraire, "n'a pas seulement fait ce qu'il fallait dans le moment présent ; il a aussi défendu la maison contre d'éventuelles inondations futures."

"Dans la prédication de Jésus, le croyant est celui qui ne se limite pas à paraître chrétien à l'extérieur, mais qui travaille activement en tant que chrétien", a déclaré le pape François.

"Et c'est précisément cette 'cohérence opérationnelle' qui lui permet de se construire non seulement dans les moments normaux de la vie, mais de le rester même dans les moments difficiles", a poursuivi le pape. "Cela signifie aussi que la foi ne nous protège pas des intempéries, mais, accompagnée des bonnes œuvres, elle nous fortifie et nous rend capables d'y résister."