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Les évêques catholiques du Mali appellent au dialogue après les sanctions du bloc économique régional

Les évêques catholiques du Mali ont lancé un appel au dialogue afin de trouver des solutions acceptables pour tous les citoyens de la nation ouest-africaine dans le contexte des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Le 9 janvier, la CEDEAO a annoncé qu'elle fermerait les frontières avec le Mali et imposerait des sanctions économiques suite à la tentative du gouvernement de prolonger la période de transition de cinq ans, malgré un engagement à tenir des élections en février de cette année, a rapporté BBC News.

Des foules immenses se sont rassemblées dans la capitale du Mali, Bamako, et dans d'autres villes le 14 janvier pour dénoncer les sanctions imposées au pays par la CEDEAO et l'UEMOA.

Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique jeudi 27 janvier, les membres de la Conférence épiscopale du Mali (CEM) expriment leur inquiétude face à la crise actuelle que traverse la nation ouest-africaine.

"Le Mali vit un moment critique de son existence, mais avec la foi en Dieu et la confiance dans les Maliennes et les Maliens, ainsi que dans les personnes et les institutions qui nous aident, nous réaffirmons notre foi dans la vertu du dialogue entre frères", affirment les évêques catholiques du Mali dans leur message publié à l'issue de leur Assemblée plénière dans l'archidiocèse de Bamako.

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Ils appellent les autorités du pays, la CEDEAO et les autres instances internationales "à dialoguer afin de trouver une solution acceptable par tous pour le bien de notre peuple pacifique."

"Nous devons mettre de côté nos égos et privilégier les intérêts du peuple", affirment les évêques catholiques du Mali dans leur message signé par le président de la CEM, Mgr Jonas Dembélé.

Dans une allocution télévisée, le président de transition et chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a qualifié les sanctions de la CEDEAO d'"illégales, illégitimes et inhumaines" et a invité la population à se mobiliser pour les dénoncer.

Dans le document de quatre pages daté du 21 janvier, les évêques catholiques exhortent les Maliens à vivre dans " l'unité et à rester solidaires face aux sanctions de la CEDEAO ". "

"Nous appelons également à la solidarité, au pardon et au soutien mutuel face à ces sanctions et à une meilleure façon de vivre ensemble dans notre pays", ajoutent-ils.

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L'Assemblée plénière du 17 au 19 janvier a examiné la vie des institutions de la CEM : l'Université Catholique d'Afrique de l'Ouest à Bamako, le centre de formation des futurs prêtres, et le petit séminaire qui a ouvert ses portes le 25 novembre 2021 à Fanterela, dans le diocèse de Sikasso. 

Les évêques catholiques ont également examiné les finances du CEM et évalué le 50ème pèlerinage marial national. 

Les membres de la CEM ont profité de l'occasion pour présenter leurs condoléances suite au décès de l'ancien président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta. 

"Nous présentons nos condoléances à ses amis et connaissances ainsi qu'à tout le peuple malien", indiquent les évêques catholiques, et implorent : "Qu'il repose dans la paix du Seigneur, ainsi que tous les présidents du Mali qui nous ont quittés."

Ils ont également félicité le nouvel évêque de San, Mons. Hassa Florent Koné, pour sa nomination par le pape François le 7 octobre 2021, en disant : " Nous lui souhaitons un bon et fructueux ministère dans la famille de l'Église à San et au Mali. "

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Les membres de la CEM ont exprimé leur reconnaissance au Père Frederic Koné, qui a dirigé le diocèse de San en tant qu'administrateur pendant deux ans. 

"Merci à lui pour son service au diocèse de San, à la CEM et à toute l'Église du Mali", disent les évêques catholiques dans leur déclaration du 27 janvier.

Ils implorent : "Que la paix, la sécurité et un vivre ensemble plus fraternel soient plus répandus dans les familles, les communautés et dans notre pays."