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L'archevêque francophone du Cameroun réitère la nécessité d'un organisme neutre lors du dialogue national

L'Archevêque Samuel Kleda réagit au dialogue national proposé au Cameroun Domaine Public L'Archevêque Samuel Kleda réagit au dialogue national proposé au Cameroun
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La nécessité de disposer d'un organe neutre pour modérer le dialogue national prévu au Cameroun, que les évêques de la région anglophone avaient exprimé, a été réitérée par un archevêque de la région francophone qui a également appelé à la mise en place d'un forum inclusif qui permettrait d'amener les citoyens de la diaspora à la table des négociations.

"Le gouvernement aurait dû choisir une personne ou un groupe neutre pour mener le dialogue afin que les décisions prises soient appliquées pour résoudre cette crise et les autres problèmes qui détruisent notre pays ", a déclaré Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, dans une interview accordée à la radio catholique basée à Douala.

Le président camerounais Paul Biya a appelé à un dialogue national majeur pour résoudre la crise qui paralyse les régions anglophones du pays depuis 2016.

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute, qui a tenu des réunions de consultation avec divers acteurs impliqués dans la crise, devrait présider la réunion prévue du 30 septembre au 4 octobre 2019.

Mgr Kleda, archevêque de la région francophone du pays, a également exprimé le souhait que ce dialogue soit inclusif et implique les Camerounais de la diaspora qui ont fortement influencé le conflit.

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"Si les Camerounais de la diaspora sont convoqués à la réunion, ils doivent venir ", a-t-il dit et ajouté, " l'État doit aussi prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité ".

Le prélat a également insisté pour que ce dialogue commence à l'étranger avant d'arriver à Yaoundé, la capitale nationale, en déclarant : " Je crains que l'échec du dialogue ne soit dû à l'incapacité du gouvernement à atteindre toutes les parties prenantes à l'étranger avant la réunion de dialogue à Yaoundé ".

"Ceux qui participeront à ce dialogue devraient avoir l'honnêteté de dire la vérité sur les causes de la crise et de proposer des solutions concrètes ", a-t-il ajouté.

Il a joint sa voix à celle des évêques anglophones qui ont appelé à la reprise de l'école dans ces régions et au dialogue pour apporter des solutions aux problèmes auxquels tous les Camerounais sont confrontés.

"Nous espérons que les enfants retourneront maintenant à l'école dans ces régions ", a-t-il dit, ajoutant que " ce forum (Dialogue national) devrait également être l'occasion de résoudre d'autres problèmes affectant la nation, notamment le chômage des jeunes et l'amélioration des conditions de vie des populations ".

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"Le dialogue doit donner naissance à une commission vérité et réconciliation", a-t-il dit et justifié,"cette commission doit veiller au respect des droits de tous les habitants".