Advertisement

En Zambie, les jésuites dénoncent les disparités dans le secteur de l'éducation et exhortent le gouvernement à agir

Les universitaires jésuites de Zambie ont dénoncé les disparités dans le secteur de l'éducation dans ce pays d'Afrique australe, les zones urbaines étant plus favorisées que les zones rurales.

Dans une déclaration du vendredi 16 juin transmise à ACI Afrique, les responsables du Jesuit Centre for Theological Reflection (JCTR) appellent le gouvernement zambien à agir, en garantissant également une "répartition équitable des enseignants".

"Les écoles des zones urbaines sont avantagées car, dans la plupart des cas, elles disposent de tout ce dont elles ont besoin, depuis un nombre suffisant d'enseignants jusqu'à un nombre suffisant de salles de classe", affirment les responsables du JCTR dans leur déclaration publiée à l'occasion de la Journée internationale de l'enfant africain.

Les enfants scolarisés dans les zones rurales, déplorent-ils, "continuent de parcourir de longues distances pour se rendre dans les écoles les plus proches" et sont confrontés à d'autres problèmes dans les écoles, notamment "le nombre insuffisant d'enseignants et le manque de matériel d'enseignement et d'apprentissage".

Les responsables de l'institution jésuite de recherche, d'éducation et de plaidoyer basée à Lusaka affirment que ces difficultés "ont compromis la qualité de l'enseignement dispensé dans les écoles rurales".

Advertisement

Ils trouvent regrettable que les enfants des écoles rurales et urbaines doivent passer les mêmes examens nationaux malgré les disparités.

Bien que le fait de soumettre les enfants aux mêmes examens puisse sembler juste, les universitaires jésuites affirment que "cela crée un écart de progression entre les enfants des zones rurales et ceux qui vivent dans les zones urbaines".

"Comme en athlétisme, s'il faut soumettre les gens à la compétition, il faut niveler le terrain", ajoutent-ils.

Les responsables du JCTR soulignent la nécessité pour le gouvernement zambien de relever les défis "en particulier si chaque enfant doit jouir du droit à l'éducation et être soumis aux mêmes examens nationaux".

"Le gouvernement devrait également envisager une répartition équitable des enseignants entre les écoles urbaines et rurales.

Plus en Afrique

Les universitaires jésuites exhortent également le gouvernement zambien à envisager d'augmenter l'allocation budgétaire au secteur de l'éducation de 13,9 % actuellement à 20 %, comme le recommande la déclaration d'Abuja.

Ils affirment que le gouvernement doit "faire tout ce qui est possible pour garantir que les enfants jouissent du droit à l'éducation", comme l'exige la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (ACRWC), dont la Zambie est signataire.

"Le droit à l'éducation reste fondamental pour le développement de chaque enfant, car il l'aide à devenir un adulte responsable et lui permet de contribuer au développement économique du pays", affirment les responsables du JCTR.