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Les évêques catholiques de la RDC prêts à aider l'organe électoral à "renforcer la confiance" avant le scrutin

Mgr. Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Crédit : CENCO/Top Congo FM Mgr. Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Crédit : CENCO/Top Congo FM

Les évêques catholiques de la République démocratique du Congo (RDC) sont prêts à aider les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à "renforcer la confiance" avant les élections générales prévues pour le 20 décembre.

Dans une interview accordée à Top Congo FM le lundi 28 août, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a déclaré que la Constitution de la RDC donne aux citoyens, y compris aux évêques catholiques, le droit à l'information nécessaire à l'avancement de la nation centrafricaine.

"Suite aux préoccupations de la CENCO concernant la mauvaise perception du travail effectué par la CENI, qui a conduit à la méfiance de la population vis-à-vis du fichier électoral, en plus de la contestation de ce même fichier par certains acteurs politiques, et l'instabilité du pays, la CENCO veut aider la CENI à renforcer la confiance", a déclaré Mgr. Donatien Nshole.

Mgr. Nshole a ajouté : "Si les élections se déroulent dans un climat de méfiance, je ne serais pas surpris que nous soyons confrontés à une crise après les élections, une crise que le pays tout entier regretterait".

"Nos exigences sont simples. En tant qu'observateurs, nous ne demandons pas l'accès au fichier électoral complet de la CENI. Nous avons proposé un logiciel qui permettrait la sélection aléatoire d'un échantillon d'électeurs. Ce fichier comprendrait les noms des électeurs inscrits et leurs adresses", a expliqué le secrétaire général de la CENCO.

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Nous prévoyons ensuite de vérifier sur le terrain quels électeurs ont une carte d'électeur enregistrée et de croiser ces données avec le fichier de la CENI".

"Si la CENI ne comprend pas la pertinence de notre insistance à mettre la population en confiance, si la CENI minimise la perception publique de son travail, nous risquons de créer un environnement propice à une révolution qui pourrait être déclenchée par un leader courageux", a déclaré Mgr. Nshole.

Il a ajouté : "Nous voulons aller à des élections crédibles, transparentes et pacifiques. Cela a un coût. S'en tenir à la date prévue sans remplir ces conditions n'a pas de sens.

"J'ai toujours soutenu qu'un léger retard pour améliorer la situation ne nuirait pas au pays", a déclaré Mons. Nshole, ajoutant que l'Eglise catholique jouerait le rôle d'observateur électoral, "à condition qu'il y ait des garanties de transparence".

Le chef de l'Église catholique congolaise a conseillé au peuple de Dieu en RDC de "rester vigilant au cas où les résultats ne refléteraient pas la vérité des urnes".

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Au début du mois d'août, les membres de la CENCO ont proposé de réaliser un "audit citoyen" du registre électoral du pays centrafricain.