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Le coup d'État au Gabon a "ravivé un sentiment d'espoir et de sécurité au sein de la population" : Un responsable catholique

Mgr Jean-Patrick Iba Ba, archevêque de Libreville, avec le général Brice Oligui Nguema. Crédit : Père Serge-Patrick Mabickassa Mgr Jean-Patrick Iba Ba, archevêque de Libreville, avec le général Brice Oligui Nguema. Crédit : Père Serge-Patrick Mabickassa

Le coup d'État militaire qui a chassé le président Ali Bongo du pouvoir le 30 août a ravivé l'espoir parmi le peuple de Dieu dans ce pays d'Afrique centrale, a déclaré un responsable de la Conférence des évêques catholiques du pays.

Dans un message partagé avec ACI Afrique le jeudi 7 septembre, le coordinateur de la Commission épiscopale pour la communication sociale et la culture de la Conférence épiscopale du Gabon (CEG), le père Serge-Patrick Mabickassa, déclare : "Du 30 août 2023 à ce jour, il y a eu une saine collaboration entre la population et l'armée. Dans l'ensemble, le peuple gabonais s'est réconcilié avec son armée".

"Cet acte des forces de défense et de sécurité a été et continue d'être salué par les populations", affirme encore le père Mabickassa, avant de poursuivre : "Il faut noter que cet acte de bravoure et de haute responsabilité de la part des militaires a fait renaître un sentiment d'espoir et de sécurité au sein de la population."

L'annonce de la prise du pouvoir par les militaires gabonais le 30 août est intervenue peu après que le président Bongo a été déclaré vainqueur du scrutin présidentiel du 26 août. M. Bongo a été assigné à résidence et le général Brice Oligui Nguema a été nommé chef de la transition.

Le général Nguema a prêté serment en tant que président de transition de la nation ouest-africaine au palais présidentiel de la capitale, Libreville, le 4 septembre. Des représentants de l'armée et des chefs religieux ont assisté à la cérémonie.

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Dans le discours qu'il a prononcé après avoir prêté serment, le général Nguema a déclaré que son administration avait l'intention de "rendre le pouvoir aux civils en organisant de nouvelles élections qui seront libres, transparentes, crédibles et pacifiques".

Le général Nguema a libéré le président renversé Bongo de son assignation à résidence le 6 septembre.

Dans son message transmis à ACI Afrique le 7 septembre, le père Mabickassa déclare que l'Église suit de près l'évolution de la situation dans le pays "avec une grande attention".

"Dans la foi, l'espérance et la charité, l'Église suit de près l'évolution de la situation, tout en espérant que toutes les forces vives de la nation feront preuve de sagesse et de modération dans l'intérêt supérieur de la nation", déclare le prêtre catholique gabonais.

Il poursuit en citant l'archevêque catholique de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba Ba, qui a souligné "le caractère sacré de la vie et le respect de la dignité humaine" lors d'une réunion consultative initiée par le général Nguema.

Plus en Afrique

Le 31 août, le père Mabickassa a déclaré à ACI Afrique qu'il y avait eu des "explosions de joie dans les rues du Gabon" après que les militaires eurent annoncé qu'ils avaient renversé le président Bongo.