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Cette semaine au Synode sur la synodalité : L'accent est mis sur la sortie des évêques chinois

Les délégués du Synode sur la synodalité en petits groupes écoutent les conseils du Pape François pour les semaines à venir, le 4 octobre 2023. | Crédit photo : Daniel Ibañez/CNA Les délégués du Synode sur la synodalité en petits groupes écoutent les conseils du Pape François pour les semaines à venir, le 4 octobre 2023. | Crédit photo : Daniel Ibañez/CNA

Alors que le Synode sur la synodalité arrive à mi-parcours, l'expérience des deux évêques chinois sur la scène religieuse internationale s'achève prématurément.

Le Vatican a confirmé lundi que les évêques de la République populaire de Chine quittaient le pays avant la fin de l'événement et prévoyaient de rentrer dans leur pays en début de semaine.

En réponse à une question posée par CNA lors de la conférence de presse du 16 octobre, Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la Communication, a déclaré que cela était dû à "des besoins pastoraux dans leur diocèse qui requièrent leur présence".

La présence des deux prélats au synode a soulevé une série de questions d'une importance non négligeable.

Le synode, qui entre dans sa troisième et avant-dernière semaine, verra le 18 octobre un résumé du rapporteur général - le cardinal jésuite Jean-Claude Hollerich du Luxembourg - qui sera probablement présenté en direct. Cette synthèse sera suivie par la première réunion de la commission chargée de rédiger le rapport de synthèse le dimanche 22 octobre, alors que le synode sur "la communion, la mission et la participation" se prépare pour sa dernière semaine décisive.

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Le voyage synodal des évêques chinois
La participation d'évêques de Chine continentale n'est pas sans précédent. À la suite de l'accord conclu en 2018 entre le Saint-Siège et Pékin concernant les nominations d'évêques, deux prélats chinois ont été accueillis au synode.

Lors du synode de cette année, les évêques sélectionnés par le gouvernement, Joseph Yang Yongqiang de Zhoucun (province de Shandong) et Anthony Yao Shun de Jining (province de Mongolie intérieure), âgé de 58 ans, représentaient la Chine. M. Yao a notamment été l'un des premiers évêques ordonnés à la suite de l'accord provisoire de 2018.

Les deux évêques sont membres de l'Association catholique patriotique, l'organisation nationaliste du catholicisme gérée par l'État en République populaire de Chine. M. Yao a été directeur spirituel du Séminaire national de l'Église catholique patriotique et membre éminent de la Commission liturgique de l'Église patriotique. À l'inverse, au moment de l'accord sino-vaticanais de 2018, Yang occupait le poste de vice-président de l'Association patriotique.

Fait remarquable, la consécration épiscopale des deux évêques avait reçu l'approbation clandestine de Benoît XVI à Rome en 2010.

À leurs côtés, le cardinal Stephen Chow, évêque de Hong Kong, et Mgr Norbert Pu, évêque de Kiayi (Taïwan), étaient présents. Ces quatre personnes constituaient la "patrouille chinoise" du synode, et le cardinal Luis Antonio Tagle, pro-préfet du dicastère pour l'évangélisation, se serait également engagé auprès d'eux. La mère du cardinal philippin est d'origine chinoise.

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Des interactions plus larges avec le Saint-Siège
L'implication de la Chine est essentielle pour le pape François. Le cardinal Chow devrait accueillir un groupe de Pékin à la suite de sa récente visite sans précédent dans la capitale, la première d'un évêque de Hong Kong depuis plus de trente ans.

Le synode a vu dans la représentation de deux évêques chinois un réchauffement subtil des relations entre le Saint-Siège et la Chine.

Tout au long de la pandémie de COVID-19, la représentation de la Chine continentale dans diverses initiatives de l'Église asiatique est restée absente. L'année dernière, la commémoration du 50e anniversaire de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie à Bangkok n'a vu aucun délégué de la Chine continentale.

La semaine prochaine, le synode se prépare à la première réunion de la Commission de rédaction du résumé final, qui aura lieu dimanche. Cette commission a pour objectif de rédiger un texte complet reflétant les discussions, en intégrant les contributions des cercles plus restreints et les interventions indépendantes.

Le soir du 17 octobre, les rapports des "cercles mineurs" ou des petits groupes de discussion seront finalisés, et les discussions sur le module B3 de l'Instrumentum Laboris concernant "la participation, les tâches de responsabilité et l'autorité dans une Église synodale missionnaire" sont prévues pour le 18 octobre.

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Un événement de prière pour les migrants et les réfugiés est prévu le 19 octobre sur la place Saint-Pierre, et des cercles plus restreints se pencheront sur les rapports B3 le 21 octobre.

La commission chargée de rédiger le rapport de synthèse se réunira à nouveau le 22 octobre et tiendra une réunion de suivi le 25 octobre.

Un service de prière axé sur la migration
L'événement de prière pour les migrants du 19 octobre met l'accent sur le thème récurrent de la migration. Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de l'Église gréco-catholique ukrainienne, a évoqué le sort des millions de personnes qui ont fui l'Ukraine.

La synodalité est un autre point central, de nombreux prélats appréciant les points de vue des évêques de l'Église de l'Est. Le synode encourage les dialogues personnels et le discernement spirituel, stimulant les débats sur la conduite de l'assemblée.

L'anecdote d'un prélat compare l'adaptation à de nouvelles méthodes au fait de "porter un nouveau pantalon" - c'est d'abord inconfortable par rapport à l'ancienne paire familière.

Malgré un contretemps la semaine dernière, lorsqu'une erreur de nuage a mis en ligne les rapports des cercles mineurs, l'appel du pape François à la prudence et à la confidentialité reste primordial, garantissant que l'essence des discussions reste dans les limites de la sainteté.