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Le Saint Esprit guérit les divisions causées par l'argent, la vanité et les ragots, dit le pape François

Le pape François célèbre la messe à la Casa Santa Marta. Vatican Media Le pape François célèbre la messe à la Casa Santa Marta.
Vatican Media

L'Esprit Saint peut aider les chrétiens à surmonter les trois tentations qui détruisent la vie communautaire, a déclaré le pape François lors de sa messe matinale mardi.

Le pape a noté le 21 avril que l'argent, la vanité et le bavardage oisif ont divisé les croyants depuis les premiers jours du christianisme.

"Mais l'Esprit vient toujours avec sa force pour nous sauver de cette mondanité de l'argent, de la vanité et du bavardage", a-t-il dit, "parce que l'Esprit n'est pas le monde : il est contre le monde. Il est capable de faire ces miracles, ces grandes choses".

En réfléchissant à l'Evangile du jour (Jean 3, 7-15), dans lequel Jésus dit à Nicodème qu'il "doit naître d'en haut", le pape a dit que nous renaissons par l'Esprit Saint plutôt que par nos propres efforts.

"Notre docilité ouvre la porte à l'Esprit Saint : c'est Lui qui fait le changement, la transformation, cette renaissance d'en haut", a-t-il dit. "C'est la promesse de Jésus d'envoyer l'Esprit Saint. L'Esprit Saint est capable de faire des merveilles, des choses auxquelles nous ne pouvons même pas penser".

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Depuis la chapelle de sa résidence au Vatican, la Casa Santa Marta, le pape s'est tourné vers la première lecture de la journée (Actes 4, 32-37), qui décrit l'harmonie entre les premiers chrétiens. Cette description n'était pas une fantaisie, a-t-il dit, mais plutôt un modèle pour l'Église d'aujourd'hui.

"Il est vrai qu'immédiatement après, les problèmes commenceront", a-t-il observé, "mais le Seigneur nous montre jusqu'où nous pouvons aller si nous sommes ouverts à l'Esprit Saint, si nous sommes dociles. Dans cette communauté, il y a de l'harmonie".

Le pape François a dit que beaucoup de choses divisaient les paroisses, les diocèses, les communautés de prêtres et les religieux et religieuses. Il a identifié trois grandes tentations : l'argent, la vanité et le bavardage.

"L'argent divise la communauté", a-t-il dit. "Pour cette raison, la pauvreté est la mère de la communauté. La pauvreté est le mur qui garde la communauté. L'argent divise ... Même dans les familles : combien de familles ont fini par être divisées par un héritage ?"

Il a poursuivi : "Une autre chose qui divise une communauté est la vanité, ce désir de se sentir mieux que les autres. Merci, Seigneur, de ne pas être comme les autres" : la prière du pharisien.

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La vanité se manifeste lors de la célébration des sacrements, dit le pape, avec des gens qui rivalisent pour porter les plus beaux vêtements.

"La vanité y entre aussi. Et la vanité se divise. Parce que la vanité vous conduit à être un paon et là où il y a un paon, il y a toujours une division", a-t-il dit.

"Une troisième chose qui divise une communauté, c'est le bavardage : ce n'est pas la première fois que je le dis, mais c'est la réalité... Cette chose que le diable met en nous, comme un besoin de parler des autres. Oui, oui, mais..." Immédiatement, le "mais" est une pierre pour disqualifier l'autre.

Pourtant, avec l'Esprit Saint, nous sommes capables de résister aux trois tentations, a-t-il dit en concluant : "Demandons au Seigneur cette docilité à l'Esprit afin qu'il nous transforme et transforme nos communautés, nos communautés paroissiales, diocésaines, religieuses : transformons-les, afin que nous puissions toujours avancer dans l'harmonie que Jésus veut pour la communauté chrétienne".

Après la messe, le pape a présidé l'adoration et la bénédiction du Saint-Sacrement.

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Il a conduit les spectateurs, par le biais du livestream, dans un acte de communion spirituelle, en priant : "Mon Jésus, je crois que tu es vraiment présent dans le Très Saint Sacrement. Je t'aime par-dessus tout, et je désire te recevoir dans mon âme. Comme je ne peux pas te recevoir en ce moment de manière sacramentelle, viens au moins spirituellement dans mon cœur. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà là et je m'unis entièrement à vous. Ne permettez jamais que je sois séparé de vous."

Enfin, les personnes présentes ont chanté l'antienne mariale de Pâques "Regina caeli".

Au début de la messe, le pape François a fait remarquer que les villes s'étaient tues au milieu de la quarantaine de coronavirus.

"En ce moment, il y a tellement de silence", a-t-il dit. "On peut aussi sentir le silence. Puisse ce silence, qui est un peu nouveau dans nos habitudes, nous apprendre à écouter, nous faire grandir dans notre capacité d'écoute. Prions pour cela".