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Le pape François le premier dimanche de l'Avent : "Je m'améliore, mais ma voix ne fonctionne toujours pas"

L'assistant papal Monseigneur Paolo Braida lit les remarques préparées par le Pape François pour l'Angélus du dimanche, le 3 décembre 2023, depuis la chapelle de la résidence papale de la Casa Santa Marta. | Vatican Media L'assistant papal Monseigneur Paolo Braida lit les remarques préparées par le Pape François pour l'Angélus du dimanche, le 3 décembre 2023, depuis la chapelle de la résidence papale de la Casa Santa Marta. | Vatican Media

Pour le deuxième dimanche consécutif, le pape François a été aidé par un assistant pour la prière de l'Angélus, alors qu'il continue à se remettre d'une infection bronchique aiguë.

"Aujourd'hui encore, je ne pourrai pas tout lire : mon état s'améliore, mais ma voix ne fonctionne toujours pas", a déclaré le pape lors de la retransmission matinale du premier dimanche de l'Avent. A la place, "c'est Monseigneur [Paolo] Braida qui lira la catéchèse", a poursuivi François.

Mgr Braida, chef de bureau à la Secrétairerie d'État du Vatican, a une nouvelle fois lu les remarques du pape depuis la chapelle de la résidence papale de la Casa Santa Marta. La semaine dernière, le pape l'avait présenté en disant qu'il était la personne qui rédigeait habituellement les réflexions de l'Angélus du pape.

Le pape François prie normalement l'Angélus depuis la fenêtre de son studio qui donne sur la place Saint-Pierre.

Samedi après-midi, le Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué que "l'état de santé du Saint-Père s'améliore ; le pape n'a pas de fièvre et poursuit la thérapie appropriée". Afin d'éviter les brusques changements de température, le pape François récitera demain matin l'Angélus en liaison avec la Casa Santa Marta".

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Mgr Braida a ouvert le premier Angélus de la nouvelle année liturgique en lisant les remarques du pape sur le thème de la "vigilance", notant que dans le contexte chrétien, la vigilance ne découle pas de la "peur" mais plutôt d'un sentiment "d'attente, d'attente d'aller à la rencontre de son Seigneur qui vient".

Réfléchissant à la parabole du maître qui quitte sa maison en laissant ses serviteurs en charge, le pape a noté dans ses remarques que "ceux-ci se tiennent prêts pour son retour parce qu'ils prennent soin de lui, parce qu'ils ont à l'esprit qu'à son retour, ils lui feront trouver une maison accueillante et ordonnée ; ils sont heureux de le voir, au point qu'ils attendent son retour comme une fête pour l'ensemble de la grande famille dont ils font partie".

Le même sentiment d'attente qui définit le temps de l'Avent nous prépare à "accueillir Jésus à Noël".

L'idée de préparation, lit-on dans Braida, est finalement caractérisée par l'espérance, comme le montre "l'attitude de la sentinelle qui, dans la nuit, n'est pas tentée par la lassitude, ne s'endort pas mais reste éveillée dans l'attente de la lumière qui vient". Le Seigneur est notre lumière et il est bon de disposer le cœur à l'accueillir par la prière et à l'héberger par la charité, les deux préparations qui, pour ainsi dire, le mettent à l'aise".

À cette fin, l'Avent n'est pas seulement un temps de préparation mais aussi de réflexion intérieure où nous pouvons nous demander "comment préparer un cœur accueillant pour le Seigneur".

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"Nous pouvons le faire en nous approchant de son pardon, de sa parole, de sa table, en trouvant un espace pour la prière, en accueillant ceux qui sont dans le besoin. Cultivons son attente sans nous laisser distraire par tant de choses inutiles et sans nous plaindre tout le temps, mais en gardant le cœur alerte, c'est-à-dire désireux de lui, éveillé et prêt, impatient de le rencontrer."

Après la récitation de l'Angélus, Mgr Braida a lu l'appel du pape, attirant l'attention sur la fin de la trêve temporaire entre Israël et le Hamas, qui a duré du 24 novembre au 1er décembre, a permis l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza et a abouti à un échange de prisonniers entre les deux parties.

"Nous sommes peinés que la trêve ait été rompue : cela signifie la mort, la destruction, la misère. De nombreux otages ont été libérés, mais beaucoup sont encore à Gaza. Pensons à eux, à leurs familles qui avaient vu une lumière, un espoir de serrer à nouveau leurs proches dans leurs bras", a déclaré M. Braida.

Le média public qatari Al-Jazeera a rapporté qu'un responsable du Hamas avait déclaré à la chaîne que "les négociations sur les échanges de prisonniers sont désormais terminées et ne reprendront pas tant qu'Israël n'aura pas mis fin à son attaque et n'aura pas remis tous les prisonniers palestiniens".

L'assistant du pape a ensuite indiqué que le Saint-Père suivait les événements de la conférence des Nations unies sur le climat, bien qu'il n'ait pas pu faire le voyage lui-même en raison de sa maladie.

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"Même si c'est à distance, je suis avec beaucoup d'attention les travaux de la COP28 à Dubaï. Je suis proche. Je renouvelle mon appel à répondre au changement climatique par des changements politiques concrets : Échappons aux contraintes du particularisme et du nationalisme, modèles du passé, et embrassons une vision commune, en nous engageant tous maintenant, sans délai, pour une nécessaire conversion écologique mondiale", a lu M. Braida.

Le pontife, qui fêtera ses 87 ans le 17 décembre, devait se rendre à Dubaï du 1er au 3 décembre pour prononcer un discours lors de la conférence et présider à l'ouverture du tout premier pavillon de la foi. Toutefois, en raison de sa maladie et du traitement en cours, le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a conduit la délégation du Vatican à la place du pape.

Le pape a clôturé la retransmission en disant aux quelque 20 000 fidèles présents sur la piazza et à ceux qui regardaient la retransmission : "Je souhaite à tous un joyeux dimanche et une bonne journée : "Je souhaite à tous un bon dimanche et un bon voyage de l'Avent.