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En Zambie, les églises demandent une declaration de patrimoine pour les candidats a la presidentielle

Les responsables des Églises de Zambie, regroupés au sein du Christian Churches Monitoring Group (CCMG), demandent que la réforme de la Constitution du pays rétablisse l'obligation pour les candidats à l'élection présidentielle de déclarer publiquement leurs biens respectifs.

Dans une déclaration du mardi 5 décembre, les responsables de l'observateur indépendant et non partisan des élections, composé de quatre forums chrétiens dont la Conférence des évêques catholiques de Zambie (ZCCB), affirment que la suppression de l'article 34 de la Constitution en 2016, qui exigeait que les candidats à la présidence déclarent leurs biens, a constitué un pas en arrière dans la réalisation de l'intégrité et de la transparence dans les scrutins.

"Le CCMG appelle le gouvernement à s'engager publiquement à réviser la Constitution pour rétablir l'obligation de rendre publiques les déclarations de patrimoine des candidats à la présidence et à désigner le rétablissement de cette importante disposition comme l'une des questions non litigieuses à inclure dans la première phase de la réforme constitutionnelle prévue par le gouvernement.

Les responsables ecclésiastiques du Jesuit Centre for Theological Reflection, du Council of Churches in Zambia (CCZ) et de l'Evangelical Fellowship of Zambia (EFZ) estiment qu'il est important de rétablir cette disposition, car la loi sur le processus électoral de 2016 exige que les candidats à la présidence et à la vice-présidence déclarent leurs avoirs respectifs.

Le message du CCMG intervient quelques jours après que le porte-parole du gouvernement, Cornelius Mweetwa, a déclaré que le président Hakainde Hichilema et le vice-président, Mutale Nalumango, ne sont pas tenus par la loi de déclarer leurs biens chaque année.

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L'ambassadeur des États-Unis en Zambie, Michael Gonzales, avait exhorté le président et le vice-président zambiens à déclarer leurs biens chaque année afin de donner l'exemple à tous les autres fonctionnaires.

Le porte-parole du gouvernement a déclaré que la suppression de l'article 34 de la Constitution a retiré des informations importantes du domaine public et estime qu'il s'agit d'une des révisions constitutionnelles parmi d'autres qui "entravent et annulent d'une certaine manière la bonne gouvernance".

Dans leur déclaration, les responsables du CCMG se disent "entièrement d'accord" avec le point de vue de Mweetwa.

Ils affirment que la publication des actifs déclarés des candidats à la présidence et à la vice-présidence "est essentielle pour défendre les valeurs de transparence et d'intégrité dans nos élections, au bénéfice de tous les Zambiens".