Caritas Zambie appelle à des "mesures décisives" pour lutter contre le choléra et la résurgence du COVID-19

Dans la déclaration signée par le directeur exécutif de Caritas Zambie, le père Gabriel Mapulanga, les responsables de la branche humanitaire et de développement de la Conférence des évêques catholiques de Zambie (ZCCB) affirment que la réouverture prévue des écoles "ne doit pas jeter de l'huile sur le feu".

Ils soulignent la nécessité pour le gouvernement zambien, par le biais des ministères de l'éducation et de la santé, de "mobiliser un plan complet et solide pour garantir le retour de nos enfants dans leurs salles de classe".

"Le mandat du gouvernement doit aller au-delà de la prévention ; des stratégies globales pour une réponse immédiate à tout cas dans les écoles doivent être établies", affirment les responsables de Caritas Zambie dans la déclaration datée du 18 janvier.

Ils ajoutent : "La santé et l'éducation de nos enfants sont en jeu, et nous devons nous assurer que la crise du choléra en cours ne porte pas atteinte à leur droit à une éducation sûre et de qualité. Il est essentiel de veiller à ce que les enfants vivent dans un environnement propre et sain".

Compte tenu de la prolongation des vacances scolaires, les responsables de Caritas Zambie proposent l'élaboration de "plans académiques de rattrapage pour atténuer l'impact du temps d'instruction perdu".

Les plans académiques proposés visent à garantir "la continuité, la qualité et le niveau de l'éducation sans compromis", affirment-ils dans la déclaration de deux pages datée du 18 janvier.

Le 22 janvier, le directeur exécutif du Jesuit Centre for Theological Reflection (JCTR), une entité de la Compagnie de Jésus basée en Zambie, a proposé d'endiguer l'urbanisation comme l'un des moyens de faire face à l'épidémie de choléra dont l'épicentre est la capitale, Lusaka.

Le gouvernement zambien doit "revoir la campagne 'Retour à la terre' de l'ère Kenneth Kaunda en établissant de nouvelles industries (centres d'excellence) dans les zones rurales où se trouvent les ressources naturelles et les matières premières afin d'endiguer l'urbanisation rapide", a déclaré le père Alex Muyebe.

Le prêtre jésuite basé à Lusaka a ajouté que si Lusaka est le "centre névralgique" des activités économiques du pays, elle n'a pas la capacité de subvenir aux besoins de l'énorme population qui ne cesse de croître.

La politique nationale de décentralisation 2023 "doit aller assez loin pour créer des opportunités économiques dans les zones rurales afin d'encourager les gens, en particulier les jeunes, à travailler et à gagner leur vie de manière décente dans les zones rurales", a déclaré le directeur exécutif de la JCTR.