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L'étendue, les sectes et les langues multiples sont autant de défis pour le diocèse catholique de Sumbe, en Angola

Mgr Firmino David, évêque du diocèse catholique de Sumbe en Angola, a identifié l'immensité de son siège épiscopal, la prolifération des sectes chrétiennes dans sa juridiction et la multiplicité des langues au sein du peuple de Dieu dont il a la charge pastorale comme étant quelques-uns des défis auxquels il est confronté.

Dans une interview accordée à ACI Afrique le vendredi 1er mars, Mgr Firmino a déclaré qu'il était également confronté au défi d'un nombre limité d'agents pastoraux pour répondre aux besoins des fidèles.

"C'est un diocèse qui nous oblige à parcourir de longues distances pour rencontrer les communautés locales", a-t-il déclaré à propos du diocèse qui s'étend sur 58 698 kilomètres carrés avec une population de 1 941 500 habitants, les catholiques étant au nombre de 649 022, selon les statistiques de 2020.

Pour illustrer l'immensité de son siège épiscopal, l'évêque catholique angolais a dit : "Si je veux aller à Quibala, par exemple, où se trouve le Grand Séminaire Théologique, je dois faire 360 kilomètres aller-retour ; si je dois aller un peu plus loin, à Calulo, par exemple, j'arriverai à près de 400 kilomètres ; si je dois aller à Mussende, je ferai 315 kilomètres."

Au cours de ces visites, les agents pastoraux du diocèse de Sumbe s'efforcent de rendre "le troupeau plus uni, en favorisant les rencontres sociales et la formation afin que les gens soient vraiment prêts à défendre l'Église dans leurs communautés respectives".

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Mgr Firmino a souligné la place des études et de la formation sacerdotale dans le ministère épiscopal, affirmant que le fait d'avoir des candidats qui s'engagent à vie dans l'évangélisation assure "la continuité d'une bonne richesse pour nos quatre séminaires".

En ce qui concerne le défi des sectes chrétiennes sur son siège épiscopal, l'évêque catholique angolais de 61 ans, qui a commencé son ministère épiscopal le 23 juillet 2023 après sa nomination le 4 mai 2023, a déclaré que l'Église catholique est "très assiégée".

Ceux qui sont à la tête de ces sectes considèrent l'Église catholique comme une "rivale", a-t-il observé, et il a ajouté : "Ces sectes essaient de se nourrir davantage du côté de la prédication de la prospérité pour attirer ceux qui ne sont pas encore engagés dans les églises ou les communautés et, malheureusement, en raison de la pauvreté (spirituelle), beaucoup se précipitent vers ces sectes."

Pour aller de l'avant, Mgr Firmino a déclaré que la formation des catéchistes était une priorité.

"Il y a eu des réunions de formation pour les catéchistes afin qu'ils puissent se rafraîchir, maîtriser certains thèmes et défendre facilement l'Église", a-t-il déclaré.

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Le chef de l'Église catholique a ensuite évoqué le nombre limité de prêtres dans son diocèse, qui constitue un défi pour le ministère de l'évangélisation et affecte négativement l'administration des sacrements.

"Il a énuméré le vicariat nord, le vicariat central, le vicariat sud, le vicariat côtier et un autre comme subdivisions des unités pastorales de son diocèse, gérées par sept vicaires, dont deux supervisent le vicariat pastoral et le vicariat de la liturgie.

Le diocèse catholique angolais est desservi par 61 prêtres et six diacres qui, selon l'Ordinaire local, "aident à la pastorale du diocèse dans 25 paroisses et autres stations de mission".

Pour relever le défi de la rareté des agents pastoraux, Mgr Firmino a déclaré à ACI Afrique qu'il avait prévu deux sessions pour leur formation, en vue de faire croître l'église locale quantitativement et qualitativement.

"L'une est la formation des prêtres et des séminaristes, et l'autre est la formation du personnel, en particulier des catéchistes, qui sont les piliers de l'Église", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "L'autre formation est destinée aux laïcs, car ils constituent l'ensemble de l'Église et prennent donc la tête de la proclamation de l'Évangile dans toutes les communautés".

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La formation des agents pastoraux fournira du personnel pour l'initiative prévue d'ouverture de nouveaux centres de mission, rapprochant "les services pastoraux des communautés, de sorte que nous puissions facilement connaître les problèmes qui se posent, car c'est une chose de se rendre dans un endroit de temps en temps et une autre d'être en contact permanent avec les communautés", a-t-il déclaré.

En ce qui concerne le défi des langues multiples dans son siège épiscopal, Mgr Firmino a décrit le diocèse de Sumbe comme étant "très complexe" en raison de la réalité des "nombreux groupes ethniques, chacun avec sa propre langue, son propre dialecte".

"Parfois, cela affecte également la communication", a-t-il déclaré, ajoutant que les agents pastoraux sont invités à apprendre les langues locales pour les aider à servir le peuple de Dieu sous leur responsabilité pastorale.