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Le nonce au Zimbabwe revient sur les principaux engagements du Pape François pendant la pandémie du COVID-19

Mgr Paolo Rudelli nonce apostolique au Zimbabwe avec le pape François à Rome. Domaine public Mgr Paolo Rudelli nonce apostolique au Zimbabwe avec le pape François à Rome.
Domaine public

Le représentant du Saint-Père au Zimbabwe a mis en avant la prière, la charité et l'appel à un ordre mondial juste comme les trois principaux engagements "au centre du cœur du Pape François" pendant la pandémie du COVID-19.

Dans une interview publiée mardi 1er septembre, le Nonce apostolique dans la nation d'Afrique australe, Mgr Paolo Rudelli, observe : "En ce temps d'épreuve et de souffrance, le Pape a mené le monde dans la prière.

"Nous nous souvenons tous du Pape François, seul sur la place Saint-Pierre le soir du 27 mars. Le Pape était seul, mais le monde entier était là", dit Mgr Rudelli qui a ajouté en référence au Saint-Père, "Il a fait écho au cri des apôtres dans la barque : "Seigneur, nous périssons".

Le Nonce apostolique rappelle en outre que : "Nous pouvons aussi nous souvenir du Pape célébrant les liturgies orientales dans une basilique Saint-Pierre presque vide".

Le diplomate basé à Harare rappelle également que le Saint-Père s'est tourné vers la prière lors de la Journée interreligieuse de prière pour l'humanité, marquée le 14 mai, lorsqu'il a "invité les gens de toutes les croyances à avoir une journée de prière, de jeûne et d'œuvres de charité, pour implorer Dieu Tout-Puissant de sauvegarder le monde entier et de nous aider à favoriser la fraternité humaine".

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"Avec la prière, il y a le "service silencieux" comme l'a appelé le Saint-Père, la nécessité de renforcer la solidarité", dit Mgr Rudelli dans l'interview publiée le 1er septembre avant d’ajouter : "Nous devons reconnaître que cette période de souffrance a également été, partout dans le monde, une période d'incroyables actes de générosité et d'abnégation".

Les actes de générosité et d'abnégation, selon le diplomate d'origine italienne, sont évidents dans le travail des travailleurs de la santé de première ligne tels que les médecins et les infirmières, ainsi que "les personnes qui ont permis à nos sociétés de continuer à travailler dans cette situation extrêmement difficile : les magasins, le système de transport et les services sociaux".

Un autre engagement au cœur du Saint-Père au milieu de la pandémie COVID-19, dit le prélat de 50 ans, est la charité, un domaine, dit-il, où le Pape François "donne l'exemple".

"Il a promu un effort extraordinaire afin de donner à toutes les Eglises, en particulier dans les pays les plus pauvres, un signe de sa présence et de sa charité", dit-il et ajoute, "Ces contributions, bien que modestes par rapport aux besoins des différents pays, représentent une somme énorme si nous les mettons ensemble".

Le représentant du Pape a ensuite souligné les différents dons du Saint-Père à la Conférence des évêques catholiques du Zimbabwe (ZCBC), notamment le don en avril de produits médicaux essentiels pour les hôpitaux missionnaires du pays, grâce au fonds d'urgence COVID-19 du Vatican.

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Au cours de l'interview, le Nonce Apostolique qui occupe son poste actuel depuis le 25 janvier, a révélé que "la Fondation Papale à Rome, financée par les catholiques des Etats-Unis, envisage quelques projets liés à COVID-19 pour notre pays (Zimbabwe)". 

Faisant référence aux actes de charité du Saint-Père, il a déclaré : "Plus que sa valeur économique, il est important de souligner que tout cela est un signe vivant de l'universalité de l'Église catholique. Ce don a en effet été possible parce que de nombreux catholiques dans le monde ont soutenu l'action caritative du Pape".

"Il est intéressant de noter que les personnes qui ont été gravement touchées par la pandémie, comme dans le cas des pays européens, ont été si généreuses en répondant aux besoins de leurs frères et sœurs dans d'autres nations", a ajouté le représentant du Saint-Père au Zimbabwe.

Outre la prière et la charité, un troisième élément qui a marqué les activités du Pape François en cette période de pandémie, selon Mgr Rudelli, est "son appel à l'action pour la construction d'un monde plus juste".

"La pandémie, a déclaré le Pape François, a révélé que notre monde est malade à cause d'un autre virus qui est le virus de l'égoïsme", note l'archevêque avant d’expliquer, "Le système économique actuel continue d'accroître les inégalités au niveau mondial, d'augmenter la pauvreté et de détruire notre maison commune, la terre".

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Selon le prélat, "si nous voulons vraiment surmonter la pandémie de COVID-19, nous devons également réfléchir au type d'ordre économique que nous voulons construire".

À cette fin, a noté Mgr Rudelli, le Saint-Père a créé une commission du Vatican afin de réfléchir et d'apporter des contributions concrètes sur ces sujets, tout en demandant aux diplomates du Vatican "de plaider, au sein de la communauté internationale et au niveau des Nations unies, en faveur d'un certain nombre d'objectifs concrets, afin d'atténuer les conséquences de la pandémie". 

Les objectifs concrets préconisés, selon le Nonce apostolique, comprennent la pleine accessibilité des vaccins, la restructuration, voire l'annulation de la dette des pays pauvres, l'accès à l'aide humanitaire et sanitaire pour ceux qui en ont le plus besoin, y compris les migrants, et la possibilité de reconsidérer le blocus économique et commercial ou les sanctions. 

"Le Pape François a également approuvé l'appel du Secrétaire général des Nations unies à un cessez-le-feu mondial en cette période difficile", rappelle Mgr Rudelli.