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Les dirigeants chrétiens du Nigeria félicitent le démantèlement d’une unité de police controversée

Les dirigeants chrétiens du Nigeria ont salué la décision du gouvernement du pays de dissoudre la controversée Escouade spéciale anti-vol (SARS), dont les membres ont été accusés d'avoir commis diverses atrocités.

Dans leur déclaration collective obtenue par ACI Afrique, les membres de l'Association chrétienne du Nigeria (CAN) protestent cependant contre la décision de redéployer les agents de SARS dans d'autres organes de sécurité de la nation ouest-africaine.

"CAN apprécie les réponses rapides et positives du gouvernement fédéral dans le démantèlement du SARS. C'est un fait sans précédent dans l'histoire récente de notre pays et il est louable. C'est cela la démocratie", déclarent les représentants des dirigeants chrétiens au Nigeria.

Dans leur déclaration du 13 octobre, signée par le président de la CAN, le révérend Samson Ayokunle, les dirigeants ajoutent cependant que "CAN n'est pas satisfaite du redéploiement automatique (redéploiement) des officiers et des hommes de l'unité dissoute vers d'autres unités sans sanctionner les mauvais élèves parmi eux".

Pour aller de l'avant, les représentants des dirigeants chrétiens de la nation la plus peuplée d'Afrique demandent une enquête judiciaire sur l'entité dissoute "en vue de traduire les coupables en justice afin que ces mauvais élèves ne soient pas autorisés à corrompre d'autres unités ou à poursuivre leur vieille habitude de l'anarchie".

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L'inspecteur de police du pays a annoncé le démantèlement du SARS le 11 octobre "avec effet immédiat", ses membres devant être redéployés dans d'autres formations, commandements et unités de police. La force avait existé en tant que branche de la police nigériane.

La dissolution a fait suite à des jours de protestations en ligne sous le nom de #EndSARSprotest et à des protestations nationales concernant des allégations de harcèlement, d'exécutions extrajudiciaires, d'enlèvements et d'extorsion par des officiers sous le coup du SARS.

Dans une déclaration, Mgr Alfred Adewale Martins de l'archidiocèse de Lagos a exprimé son soutien aux protestations, appelant à "un examen approfondi et réaliste de toute la structure des forces de police afin de restaurer leur intégrité".

Dans leur déclaration du 13 octobre, les membres du CAN, dont des représentants du Secrétariat catholique du Nigeria (CSN), ont fait part de leur mécontentement au milieu des manifestations de rue, celles qui ont été organisées pour dénoncer la décision de redéploiement. 

Les dirigeants de la CAN veulent que les agents du SARS soient punis lorsqu'ils sont jugés coupables, et que les agences de sécurité du pays soient "réformées et transformées en une architecture de sécurité moderne adaptée aux défis contemporains tels que le terrorisme, le banditisme, les enlèvements et les attaques de bergers".

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"Les hommes et les femmes en uniforme devraient chérir la rare opportunité que le pays leur a donnée et la confiance qu'il leur a accordée pour gérer la sécurité de la nation en se comportant de manière responsable. Ils devraient nous rendre fiers d'eux", déclarent les représentants des dirigeants chrétiens dans leur déclaration collective du 13 octobre.