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Au Nigeria, Mgr Adewale plaide pour la libération de Leah Sharibu trois ans après son enlèvement

Leah Sharibu, écolière nigériane enlevée avec 109 autres personnes le 19 février 2018 Photo de courtoisie Leah Sharibu, écolière nigériane enlevée avec 109 autres personnes le 19 février 2018
Photo de courtoisie

Trois ans après l'enlèvement de Leah Sharibu de son école à Dapchi, dans l'État de Yobe, au sein du diocèse catholique de Maiduguri au Nigeria, l'archevêque de Lagos a appelé le chef de l'État du pays à "faire tout ce qui est en son pouvoir ... pour obtenir sa libération".  

Dans une déclaration faite le samedi 20 février par le directeur des communications sociales de l'archidiocèse de Lagos, le père Anthony Godonu, Mgr Alfred Adewale Martins déclare qu'"il est triste" que l'écolière nigériane soit toujours en captivité trois ans après avoir été enlevée par les insurgés de Boko Haram.  

Mgr Adewale exhorte le président Muhammadu Buhari à "faire tout ce qui est en son pouvoir en tant que commandant en chef des forces armées du Nigeria, celui dont toutes les autres agences de sécurité reçoivent leurs ordres, pour obtenir sa libération".  

Leah fait partie des 110 filles enlevées à l'école publique de filles scientifiques et techniques (GGSTC) de Dapchi, dans l'État de Yobe, par des membres de la milice Boko Haram le 19 février 2018.  

Si la plupart des filles ont été libérées le mois suivant, le 10 mars 2018, Leah, âgée de 14 ans au moment de son enlèvement, n'a pas retrouvé sa liberté pour avoir refusé de se convertir à l'islam. Cinq autres filles sont mortes en captivité, selon les rapports.

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Après la libération des 104 filles, le président Buhari a assuré au peuple de Dieu de ce pays d'Afrique de l'Ouest que son gouvernement ne relâchera pas ses efforts pour ramener Leah saine et sauve à la maison.

Faisant référence aux assurances données par le président Buhari en mars 2018 pour la libération de Leah, Mgr Adewale regrette qu'"elle, ainsi que d'autres, languissent encore entre les mains de leurs ravisseurs jusqu'à ce jour".

"On nous a dit que plusieurs efforts ont été faits pour assurer sa libération, mais nous ne les avons pas encore vus se concrétiser", déclare l'archevêque nigérian de 61 ans, ajoutant que "l'on ne peut qu'imaginer les graves tortures physiques, émotionnelles et psychologiques qu'elle et ses parents ont subies pendant toutes ces années".

Dans la déclaration du 20 février publiée par le directeur des communications sociales de l'archidiocèse de Lagos, Mgr Adewale appelle également le gouvernement dirigé par le président Buhari à travailler à la libération des autres étudiants enlevés "et à les réunir une fois de plus avec leurs familles déjà désemparées".

De nombreux rapports indiquent que Boko Haram est responsable d'attaques et d'enlèvements dans des écoles nigérianes. Pas plus tard que la semaine dernière, des hommes armés soupçonnés d'être des militants de Boko Haram ont fait une descente dans l'école secondaire scientifique publique de Kagara, dans l'État du Niger, au nord-est du pays, et ont enlevé au moins 20 adolescents.

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Un étudiant a été tué lors de l'attentat du 17 février à 2 heures du matin 

Le groupe militant a revendiqué l'enlèvement, le 11 décembre 2020, de 300 garçons de l'école scientifique gouvernementale de Kankara, dans l'État de Katsina, un territoire couvert par le diocèse catholique de Sokoto. Les garçons ont obtenu leur libération après une semaine de captivité. 

Le groupe militant islamiste a également revendiqué l'enlèvement, en avril 2014, de 276 filles de leur école à Chibok, dans le nord-est du Nigeria. 100 de ces filles seraient toujours portées disparues.

Dans le message du 20 février, Mgr Adewale reconnaît également avec satisfaction la nomination des chefs de service le 27 janvier et leur rappelle "l'énorme responsabilité qui les attend, en particulier la nécessité de regagner la pleine confiance des Nigérians dans l'armée".  

L'Ordinaire de Lagos exhorte en outre les nouveaux chefs de service à porter la lutte contre les insurgés à un niveau plus élevé en "soutenant le moral des officiers et des hommes de la force et en utilisant des techniques de renseignement sophistiquées pour identifier et décimer davantage les membres du Boko Haram et les bandits qui terrorisent le pays".

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