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Selon un évêque catholique d'Afrique du Sud, le processus synodal recherche la diversité religieuse

Mgr Sylvester David Mgr Sylvester David

Embrasser la diversité religieuse en tant que peuple de Dieu est une façon de cheminer ensemble dans le processus synodal en cours, a déclaré l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud.

Dans sa réflexion du vendredi 12 novembre, Mgr Sylvester David note que le synode en cours sur la synodalité se distingue particulièrement par la manière dont il encourage les conversations entre personnes de différentes croyances religieuses.

Il affirme que la religion est censée conduire les gens à Dieu et ne doit pas être utilisée pour provoquer la division et la haine au sein du peuple de Dieu.

"Comme dans toutes les guerres, lorsque la haine remplace le dialogue, il ne peut y avoir de gagnants, mais seulement des perdants ; et nos systèmes religieux s'effondrent parce qu'ils ne parviennent pas à favoriser l'unité. Mais si nous sommes prêts à nous perdre pour l'amour du Christ, nous obtiendrons la vie éternelle", déclare Mgr David.

Il ajoute : "Le processus synodal dans lequel nous nous sommes engagés devrait nous permettre d'apprécier la diversité qui existe parmi nous."

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Suggérant des façons dont le processus synodal peut être exécuté par des personnes de différentes confessions, l'évêque sud-africain déclare : "Il y a quelques pistes que nous pourrions suivre. Nous pourrions nous renseigner sur les systèmes de croyance des différents groupes. Nous pouvons prier et entamer un dialogue."

"Nous découvrirons qu'il y a beaucoup plus de choses que nous avons en commun que les caractéristiques qui nous séparent. Tous les dialogues ne se terminent pas par un accord parfait", ajoute le membre des Oblats de Marie Immaculée (OMI), avant de poursuivre : "Cela ne devrait pas être un problème en soi, car nous pouvons et devrions accepter d'être en désaccord, mais ne pas abandonner le dialogue et le travail en commun".

Il souligne la nécessité pour le peuple de Dieu de travailler ensemble dans des projets tels que la lutte contre la faim, le souci du prochain et "l'action pour une société meilleure."

Dans sa réflexion du 12 novembre, Mgr David fait référence au saint du jour, saint Josaphat le Martyr, dont il dit qu'il a perdu la vie à l'époque des schismes parce qu'il a œuvré pour l'unité entre les disciples du Christ.

"(Saint) Josaphat est un symbole important dans l'Église d'aujourd'hui, alors que nous nous efforçons d'atteindre l'unité dans la diversité... Il a été soumis à la violence de la foule et a perdu la vie", déclare l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud.

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Il fait également référence au rassemblement œcuménique qui s'est tenu à la fin du mois d'octobre pour célébrer la déclaration commune sur la doctrine de la justification signée par l'Église catholique et la Fédération luthérienne le 31 octobre 1999 à Augsbourg, en Allemagne, et affirme qu'il s'agissait d'un rappel de l'importance de l'unité chrétienne, qui est un élément de la synodalité.

"Ce rassemblement nous a rappelé avec force que la désunion entre les chrétiens est peut-être la plus grande trahison de Jésus. Elle va à l'encontre de tout ce pour quoi il a vécu, est mort et ressuscité, et a envoyé le Saint-Esprit pour cela", déclare l'évêque sud-africain dans sa réflexion.

Il réfléchit ensuite à l'Évangile de Saint Jean, qui, selon lui, exprime le besoin d'unité et met l'accent sur la notion de synodalité qui cherche à incorporer toutes les personnes en tant que peuple de Dieu.

"Que tous soient un, comme, Père, tu es en moi et je suis en toi, afin qu'eux aussi soient en nous, pour que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un", dit Mgr David, citant un passage de l'Évangile de saint Jean, chapitre 17.