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"Que la lumière du Christ dissipe les ténèbres de nos doutes" : Message du Nouvel An du SCEAM

Le Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Phillip Ouédraogo. Le Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Phillip Ouédraogo.

La direction du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) sollicite l'intervention divine à l'approche de la nouvelle année 2022, en priant que la lumière de Jésus-Christ dissipe "les ténèbres" des doutes sur l'avenir du peuple de Dieu en Afrique.

Dans un message du Nouvel An 2022 partagé avec ACI Afrique, le président du SCEAM jette un regard en arrière sur l'année qui vient de s'achever, met en évidence certains des défis de l'année 2021, et souligne la nécessité de l'espoir et de la confiance en Dieu.

Chaque année, à la veille de Noël, dit Phillip Cardinal Ouédraogo, l'Eglise nous demande de réfléchir sur le passage d'Isaïe qui indique : "Le peuple qui allait dans les ténèbres a vu une grande lumière, et pour ceux qui vivaient au pays de la nuit la plus profonde, la lumière brille..."

"Comme le peuple qui était assailli par le doute sur son avenir, beaucoup de gens, voyant les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 dans de nombreux domaines (santé, économie, travail...), ont eu le sentiment de marcher dans les ténèbres", déclare le cardinal Ouédraogo dans son message de nouvel an partagé avec ACI Afrique la veille du nouvel an.

Au milieu des défis posés par le coronavirus, certaines personnes "ont pu se lamenter sur leur sort et celui de leurs familles ou de leurs voisins", note le Cardinal, et ajoute : "C'est à eux que je m'adresse en premier lieu en cette fin d'année où une nouvelle variante du COVID-19 vient troubler notre quiétude, pour les réconforter par le message de la parole de Dieu et raviver leur espérance."

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Le cardinal burkinabé s'adresse aux "réfugiés et déplacés, victimes des guerres fratricides et du terrorisme" et confie à Dieu leurs situations difficiles, priant pour qu'"une solution puisse être trouvée pour leur permettre de sortir des ténèbres et de l'ombre de la mort."

"Car le Seigneur n'abandonne pas son peuple, il nous envoie son Fils, dont nous avons célébré l'anniversaire de la naissance à Noël, pour nous sauver et nous apporter la paix car il est le Prince de la paix", souligne-t-il dans son message de deux pages.

Il réfléchit à la situation des conflits violents qui sévissent dans certaines régions d'Afrique et préconise d'œuvrer pour la paix.

"Si la guerre fait rage dans certains pays de notre continent, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt œuvrer pour la paix", déclare le président du SCEAM, et ajoute : "La paix est certes un don de Dieu, mais comme l'a dit le pape François dans son message à l'occasion de la 55e célébration de la Journée mondiale de la paix : "La paix est à la fois un don d'en haut et le fruit d'un engagement partagé."

"Que la lumière du Christ dissipe les ténèbres de nos doutes et nous éclaire dans notre marche vers la synodalité de notre Église, c'est-à-dire l'Église-Famille de Dieu au service des pauvres et des exclus de la société et toujours prête à adresser un mot d'encouragement à ceux qui souffrent", implore le cardinal Ouédraogo dans son message du Nouvel An 2022.

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Le Cardinal qui est à la tête du SCEAM depuis juillet 2019 invite le peuple de Dieu en Afrique "à s'impliquer dans l'instauration d'une paix véritable dans la société, en construisant des ponts de fraternité (selon l'expression du Pape François) et en promouvant la "culture de la fraternité", comme l'a dit le Cardinal Parolin en 2020."

"Je voudrais inviter tous les acteurs qui sont concernés par les conflits dans leurs pays respectifs à s'engager dans un dialogue sincère et constructif, en vue de la réconciliation, afin d'éviter la perte de vies humaines et de défendre les droits de l'homme", déclare le cardinal qui aura 77 ans le 25 janvier.

Faisant référence au message du pape François pour la nouvelle année 2022, le cardinal dit se faire l'écho du Saint-Père qui appelle tous les gouvernements "à investir dans l'éducation et l'instruction, 'qui sont les premiers moyens de promouvoir le développement humain intégral' car 'l'enseignement et l'éducation sont les fondements d'une société civile cohésive capable de générer l'espoir, la prospérité et le progrès'".

"Par ailleurs, nous exhortons ces mêmes gouvernements à revoir leurs politiques d'emploi, perturbées par la pandémie, en soutenant le secteur privé, pourvoyeur d'emplois (tout en veillant à la justice sociale dans ce domaine)", indique le président du SCEAM qui est l'Ordinaire local de l'archidiocèse de Ouagadougou au Burkina Faso.

Il demande également aux gouvernements africains "de faire des efforts pour permettre à la population d'accéder aux services sociaux de base, tels que l'éducation, la santé, la sécurité alimentaire, la sécurité sociale et l'eau potable."

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Le cardinal lance un appel à ceux qui sont à la tête des commissions Justice et Paix et Caritas dans les diocèses d'Afrique "pour sensibiliser l'opinion publique à la justice sociale et à la défense des droits de l'homme sur notre continent", affirmant que "travailler pour la paix, c'est aussi travailler pour la justice."

"Chers fils et filles du continent africain et des îles, en ce début d'année, je voudrais vous souhaiter santé, bonheur et prospérité", indique le président du SCEAM dans son message partagé avec ACI Afrique.

"Pour 2022, je souhaite pour notre Continent une bonne reprise économique, débarrassée des dettes qui l'étranglent jusqu'à présent et soucieuse d'équité sociale", dit-il encore, et d'ajouter : "Que la solidarité se mette en marche dans certains pays où sévit la famine afin que ce problème soit éradiqué."