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Accompagner la prière pour l'unité des chrétiens de "gestes concrets" : Archevêque catholique au Togo

Mgr Nicodème Anani Barrigah-Benissan Mgr Nicodème Anani Barrigah-Benissan

Un archevêque catholique du Togo a appelé les disciples du Christ à profiter de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens non seulement pour prier pour l'unité mais aussi pour accompagner cette initiative de gestes concrets d'amour les uns envers les autres.

S'adressant aux fidèles mardi 18 janvier au cours de la Sainte Messe marquant le début de l'initiative annuelle de prière, Mgr Nicodème Anani Barrigah-Benissan a déclaré : " Notre semaine de prière ne doit pas s'arrêter à l'Église. Elle doit descendre dans nos foyers, sur nos lieux de travail et partout où nous vivons."

"C'est pourquoi l'Église recommande vivement qu'après la prière pour l'unité, il y ait aussi des gestes concrets d'amour pour l'accompagner", a déclaré Mgr Barrigah-Benissan.

L'archevêque de l'archidiocèse de Lomé au Togo a ajouté : "Nous savons tous qu'il est plus facile de prier pour l'unité que de vivre dans l'unité. Nous savons tous qu'il est plus facile de réciter ensemble le Notre Père que de manger ensemble avec quelqu'un qui appartient à une dénomination chrétienne différente."

"C'est pourquoi il serait très significatif que chacun de nous, au cours de cette semaine, pose quelques gestes qui sont la transcription de notre prière dans la vie quotidienne de notre communauté", a déclaré l'archevêque togolais.

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À titre d'exemple Mgr Barrigah-Benissan a déclaré : " Un frère qui est d'une autre confession chrétienne peut aller rendre visite à quelqu'un qui est d'une autre foi chrétienne et partager un moment ensemble. "

Traditionnellement commémorée chaque année du 18 au 25 janvier, la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens est une manifestation œcuménique chrétienne organisée par le Conseil œcuménique des Églises (COE) et le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens afin de prier pour l'unité entre les chrétiens.

La commémoration de cette année a été organisée sous le thème "Nous avons vu l'étoile en Orient, et nous sommes venus l'adorer. (Matthieu 2:2)."

Réfléchissant au thème de cette année, Mgr Barrigah-Benissan a déclaré : "L'histoire des Mages montre tout d'abord que tous les peuples sont à la recherche d'une étoile. Nous sommes tous confrontés au mal dans notre vie personnelle et sociale. Nous sommes tous à la recherche d'une lumière, à la recherche d'une solution, à la recherche du salut. Et dans cette recherche, Dieu nous donne son fils Jésus qui vient nous sauver."

"C'est pourquoi nous, chrétiens qui avons accueilli le Christ, devons devenir une étoile pour les autres afin que tous ceux qui cherchent une solution, qui sont en quête de salut puissent trouver à travers nous un chemin qui mène à Dieu", a ajouté l'Ordinaire du lieu de Lomé.

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Il a toutefois déploré le fait que la situation de l'unité entre les disciples de Jésus-Christ soit "affligeante et scandaleuse, car les chrétiens sont toujours divisés."

"Comment pouvons-nous témoigner de l'unité si nous sommes nous-mêmes divisés ?" a-t-il posé et poursuivi : "Cette semaine est donc d'abord un appel à prendre conscience de cette division."

L'histoire des Mages, a encore dit l'archevêque togolais, "nous montre la diversité de ceux qui sont venus adorer le Christ, chacun avec la spécificité de sa culture et de son origine."

"Il en est ainsi dans l'Église ; tous les peuples, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur diversité, sont appelés à marcher vers le Christ. Il n'y a pas de peuple supérieur à un autre ; il n'y a pas de peuple qui n'ait rien à offrir à Dieu", a-t-il dit, et il a expliqué : "Cela signifie que dans la diversité qui caractérise les disciples du Christ, il y a un appel renouvelé à l'unité. C'est ensemble, dans la diversité des peuples et des cultures, que nous allons vers le Christ. "

L'archevêque qui est à la tête de l'archidiocèse de Lomé depuis janvier 2020 a en outre déclaré : "Tous les peuples ont quelque chose de spécifique à donner à l'Église et que toutes les expressions qui caractérisent les confessions chrétiennes sont un enrichissement pour l'Église."

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Dans son homélie du 18 janvier, Mgr Barrigah-Benissan a également souligné la signification et l'importance de l'œcuménisme.

"L'œcuménisme n'est pas l'éradication de nos différences et de nos traditions. L'œcuménisme ne signifie pas que la religion catholique n'existe plus et que les différentes dénominations chrétiennes, les protestants, les évangéliques, etc, n'existent plus, les pentecôtistes n'existent plus. Non, cela signifie simplement qu'au-delà de ces dénominations, il y a quelque chose qui nous unit, c'est le Christ", a expliqué l'archevêque de 58 ans.

Il a ajouté : "L'œcuménisme est la reconnaissance de la diversité qui va à la rencontre du Christ. C'est la reconnaissance de la diversité qui part du Christ et apporte la lumière au monde."

"Que le Seigneur convertisse nos cœurs, afin que nous puissions voir dans ceux qui pratiquent leur foi chrétienne d'une autre manière des frères et des sœurs plutôt que des adversaires", a imploré Mgr Barrigah-Benissan dans son homélie du 18 janvier.