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Les pro-vie du Nigeria se joignent à 20 organisations opposées à l'accord pro-avortement de l'UE

Parlement européen / Crédit : Unsplash | Guillaume Périgois Parlement européen / Crédit : Unsplash | Guillaume Périgois

Les pro-vie et d'autres entités catholiques du Nigeria ont rejoint d'autres organisations de la société civile (OSC) qui s'opposent vivement à l'accord entre l'Union européenne et les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui, selon eux, ouvre la voie à l'avortement et aux mariages entre personnes de même sexe.

Signé le mercredi 15 novembre, l'accord UE-ACP exige des parties, entre autres dispositions, qu'elles soutiennent l'accès universel aux produits de santé sexuelle et génésique et aux services de santé, "y compris pour la planification familiale, l'information et l'éducation, et l'intégration de la santé génésique dans les stratégies et programmes nationaux".

Selon les OSC du Nigeria, l'accord contraint les 47 pays africains liés par ses dispositions à légaliser la réduction de la population, le lesbianisme, les droits des transsexuels, les comportements homosexuels, les mariages gays, l'avortement, entre autres cultures qui, selon elles, vont à l'encontre du mode de vie des Africains.

Le Nigeria a annoncé le jeudi 16 novembre qu'il n'avait pas rejoint les États africains signataires de l'accord ACP-UE, précisant qu'il en étudiait encore les dispositions.

Dans leur déclaration, les organisations pro-vie et d'autres organisations qui défendent la dignité de la vie humaine au Nigeria ont mis en garde le gouvernement contre la signature de l'accord avec l'UE.

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Selon ces organisations, l'accord aura pour effet d'"hypothéquer" les valeurs, les coutumes et les modes de vie au Nigeria.

"L'UE est devenue un autre levier impérialiste pour influencer la législation et manipuler les événements socioculturels, économiques et politiques au Nigeria", affirment-elles.

Rien qu'au Nigeria, au moins 20 organisations, y compris des entités catholiques dans ce pays d'Afrique de l'Ouest qui est le plus peuplé du continent, se sont fermement opposées à l'accord.

Il s'agit notamment de Life Choice International Initiative, de la Foundation for African Cultural Heritage (FACH), du Project for Human Development (PHD), de Global Pro-life Alliance (GPA), de Doctors Health Initiative, de Happy Home Foundation, de l'Association of Concerned Mothers, de Nigerian Life League et de l'Islamic Education Trust.

D'autres sont l'Association médicale islamique du Nigeria, la Plate-forme islamique du Nigeria, Blissful Life for Youth Empowerment, l'Association nigériane pour la promotion des femmes, Sympathy Worldwide Organization, Good Parenting and Youth Empowerment Initiative, la Fondation pour le mariage et la famille et le Centre pour l'administration pénitentiaire et le développement humain.

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Les entités catholiques figurant sur la liste sont l'Association des praticiens médicaux catholiques du Nigeria, l'Association des avocats catholiques et les Chevaliers de St.

Ces entités ont exprimé leur rejet de l'accord qui, selon elles, vise à enseigner aux enfants africains et nigérians "comment s'adonner au sexe et à l'avortement sans risque, comment se masturber, s'embrasser, s'étreindre" ainsi que "comment éviter de tomber enceinte grâce à la stérilisation", parmi d'autres comportements immoraux.

Les OSC affirment que le Nigeria est une nation souveraine et qu'il devrait être libre de l'influence des puissances occidentales.

"Nous avons le droit, en tant que nation souveraine, de décider nous-mêmes du type de lois que nous pouvons adopter pour nous-mêmes et pour notre propre bien. Nous devrions rejeter tout ce qui compromet notre souveraineté territoriale", ont déclaré les organisations dans une déclaration collective qu'elles ont communiquée à ACI Afrique le jeudi 16 novembre.

Elles ont ajouté : "L'UE n'a pas le droit de s'immiscer dans la manière dont nous gérons notre pays ou dont nous promulguons nos lois. Les LGTBQ1+, le mariage gay, les droits des transgenres, la corruption des élèves par des relations sexuelles immorales vont à l'encontre de notre culture, de nos traditions et de nos croyances religieuses. Seul le mariage contracté entre un homme et une femme, que ce soit en vertu de la loi islamique, du droit coutumier ou de la loi sur le mariage, est reconnu comme valide au Nigeria.

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Elles ont ajouté que le Nigeria dispose déjà d'une assemblée nationale chargée d'élaborer des lois conformes aux aspirations du peuple nigérian, et ont ajouté : "L'UE n'a pas le droit d'élaborer des lois pour le Nigeria ou de nous dicter la manière dont nous devrions élaborer nos lois".

Les organisations ont mis en garde l'UE contre la tentation d'exporter leur mode de vie "abrasif" en Afrique et contre le non-respect des cultures, des traditions et des lois africaines.

"Un peuple sans identité est un peuple sans existence", affirment les OSC, qui ajoutent : "L'Europe et l'Amérique sont désormais définies par les LGTBQ1+ et le mariage entre une femme et une femme (lesbianisme) et le mariage entre un homme et un homme (homosexualité), ou encore le mariage entre un homme et un animal (bestialité)".

"Est-ce que c'est ce que nous voulons importer au Nigeria ?", disent-ils, avant d'ajouter : "Certainement pas. Nous ne pouvons pas copier des modes de vie étrangers abrasifs et les imposer à notre peuple".

Selon les organisations, les pratiques homosexuelles et le mariage gay sont illégaux au Nigeria.

"L'importation de LGTBQ1+ au Nigeria est illégale. L'UE devrait respecter notre culture, nos traditions et nos lois", affirment-elles.

Ils affirment que le consensus atteint lors des différentes conférences des Nations unies est que la loi adoptée dans chaque pays en développement, y compris le Nigeria, doit refléter les diverses conditions sociales, économiques et environnementales de ce pays, dans le plein respect de leurs origines religieuses, culturelles et de leurs convictions philosophiques. "Les LGTBQ1+ ne respectent pas les convictions religieuses et philosophiques du peuple nigérian et ne peuvent donc pas être importées au Nigeria", affirment-elles.

Selon les OSC de ce pays d'Afrique de l'Ouest, l'interdiction des LGBTQ au Nigeria ne constitue pas une dérogation aux obligations juridiques internationales du pays, car il n'existe aucune loi nationale ou internationale connue qui oblige le pays à s'abstenir de promulguer des lois à leur encontre.

Ils ajoutent que même si certains pays ont légalisé les LGBTQ, le Nigeria n'est pas obligé de "se joindre à leur folie".